Pour assurer la permanence de la surveillance de son espace aérien maritime face à la menace de tirs de missiles de son voisin du Nord, la Corée du Sud va acquérir des Camcopter S-300. Ce gros drone hélicoptère très performant est capable d’emporter une lourde charge utile.
Cent-vingt-trois ! C’est le nombre de missiles balistiques que la Corée du Nord a tiré, pour autant d’essais, durant ces deux dernières années. Ces tirs d’engins à capacité nucléaire sont accompagnés de menaces visant son voisin du Sud de la part de Pyongyang. Kim Jong-Un a ainsi qualifié la Corée du Sud comme un ennemi qu’il n’hésiterait pas à anéantir.
Face à ces tensions et cette montée en puissance des essais, la Corée du Sud – soutenue par les États-Unis – réagit en préparant une surveillance plus forte de l’espace aérien. La marine sud-coréenne mise sur des drones pour renforcer ses opérations de surveillance maritime. Elle a porté son choix sur le Camcopter S-300 de l’Autrichien Schiebel.
250 kilos de charge utile
L’aéronef est un drone hélicoptère imposant. Il est long de 4,8 mètres de long, et mesure près de deux mètres de haut pour 0,9 mètre de large. Ce qui le caractérise, c’est sa capacité d’emporter jusqu’à 250 kilos de charge utile. Sa masse maximum au décollage peut atteindre les 660 kilos. C’est trois fois plus que son petit frère, l’éprouvé Camcopter S-100.
Question autonomie, avec une charge utile de 250 kilos, le Camcopter S-300 a une endurance de 24 heures.
Il peut évoluer à une altitude de 6 400 mètres pour surveiller l’espace aérien et maritime. Polyvalent, il peut tout aussi bien servir à déposer du matériel, ou encore mener des missions de lutte anti-sous-marines, en déposant des bouées sonar. Embarqué sur un navire, l’appareil peut être stocké avec sa station au sol dans un container standard en repliant les trois pales du rotor. Les capteurs à bord devraient être issus d’un partenariat avec l’industriel Thales signé en septembre 2023.
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