Carburants : les prix de l’essence et du gazole toujours en hausse

Le sans-plomb 98 coûte en moyenne plus d’1,92 euro, une première en 2024, tandis que le gazole a bondi autour d’1,84 euro. Le baril de pétrole est quant à lui au-dessus des 80 dollars.

Le répit aura été de courte durée pour les automobilistes tricolores. Les prix à la pompe sont de nouveau en hausse depuis plusieurs semaines, d’après les calculs de Fig Data, effectués à partir des données publiques du ministère de la Transition énergétique. Cette augmentation survient dans un contexte économique plutôt difficile, avec une inflation autour de 5% en 2023 et des prévisions assombries par l’irruption du conflit au Proche-Orient, qui fait craindre un nouveau choc pétrolier.

Et donc une flambée des tarifs.

Dans le détail, un litre de sans-plomb 98 coûte en moyenne 1,9276 euro, soit une remontée de cinq centimes par rapport à début 2024. Le cours du sans-plomb 95 (1,8773 euro) et celui de l’E10 (1,8444 euro) suivent la même tendance.

Comme le gazole, également en augmentation (1,8416 euro), qui est revenu à son niveau de la fin de l’été.

                                                                           

Sur un an, le tarif du SP-98 a reculé de 2%, tout comme celui du SP-95 (- 1,9%) et de l’E10 (- 1,8%). Le gazole progresse, lui, de 0,6%.

Pour rappel, depuis le 1er mars 2023 et jusqu’à la fin de l’année, les prix du gazole et de l’essence sont plafonnés à 1,99 euro dans les stations du groupe TotalEnergies. Un geste réalisé sur la requête du gouvernement.

Il a également annoncé, par la voix de Bruno Le Maire, que l’indemnité carburant de 100 euros destinée aux travailleurs modestes sera mise en œuvre en 2024 uniquement si les prix «explosent», et approchent les 2€ le litre. Cette indemnité ne concernait que les 50% de ménages les plus modestes mais pourrait être élargie si elle était activée en 2024.

Le pétrole au-dessus des 80 dollars

Les prix à la pompe suivent les évolutions du baril de Brent. Ce dernier a atteint son record annuel au début de l’automne à 96,55$ en clôture à Londres avant de redescendre. C’était sans compter sur l’irruption d’un nouveau conflit au Proche-Orient, entre le Hamas et Israël, qui a suscité l’inquiétude des marchés et une flambée des prix dans un contexte déjà plombé par les réductions de production saoudienne et russe.

Pourtant, le pétrole a depuis connu une forte baisse, due notamment aux craintes sur l’économie chinoise. La récente annonce d’importantes coupes dans la production pour 2024 par l’Opep + comme les tensions en mer Rouge liées aux attaques des rebelles houthistes ont cependant fait repartir les tarifs de l’or noir.

Le Brent vaut ce matin 82,85$ à Londres.

                                                                                     

lefigaro

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