Vendredi 23 février, une cinquantaine de ministres, en majorité de pays occidentaux, étaient rassemblés au siège des Nations unies à New York, à la veille de la commémoration du deuxième anniversaire de l’invasion russe en Ukraine. Ils ont mobilisé les principales instances de l’ONU, avec un débat à l’Assemblée générale sur les territoires ukrainiens occupés, ainsi qu’une réunion spéciale du Conseil de sécurité – la 114e depuis deux ans. Ils ont redit leur soutien massif à Kiev, malgré les derniers revers de l’armée ukrainienne sur le terrain.
Après deux ans de guerre, et en particulier avec l’échec de la contre-offensive ukrainienne, les chefs de la diplomatie occidentaux n’ont pas minimisé à New York la « fatigue » des opinions publiques et des pays du Sud global. D’autant que les États-Unis, principaux alliés de Kiev, sont contestés pour leur soutien inconditionnel à Israël sur la scène internationale.
Mais ils étaient bien là, tous, autour de leur homologue ukrainien, pour dénoncer à nouveau la violation de l’intégrité territoriale de l’Ukraine, et l’entêtement russe.
« Ces deux dernières années, la sécurité globale n’a cessé de se détériorer. De plus en plus de conflits éclatent à travers le monde. Et l’une des causes de cela, c’est cette blessure saignante au cœur de l’Europe. Malheureusement, la Russie ignore la volonté de la majorité mondiale.
Elle continue son agression et continue de jeter de plus en plus d’hommes dans les flammes de la guerre. La Russie ne peut pas ignorer la voix de la majorité du monde si nous adoptons une position de principe et agissons ensemble », a déclaré Dmytro Kuleba, le ministre des Affaires étrangères ukrainien.
Pour les Européens en particulier, il n’y a pas d’autre issue possible que le retrait russe des zones occupées.
Le chef de la diplomatie suisse, Ignazio Cassis, a lui lancé officiellement une invitation à un Sommet pour la Paix d’ici cet été.
Two years since Russia’s full-scale invasion, the war in Ukraine remains an open wound at the heart of Europe.
It is high time for a just peace – based on the @UN Charter, international law and #UNGA resolutions.
— António Guterres (@antonioguterres) February 23, 2024
rfi