Les parlementaires de Tuvalu choisissent un Premier ministre, Pékin et Taipei regardent de près

À Tuvalu, les parlementaires, retardés depuis un mois par le mauvais temps, doivent élire lundi un successeur au Premier ministre, qui a perdu son siège en janvier. Le nouvel élu devra faire un choix de taille : continuer de soutenir Taïwan ou couper tout lien diplomatique, comme le propose un candidat, pour se tourner vers la Chine. Seulement trois micro-États du Pacifique reconnaissent encore Taïwan.

Pour les trois pays du Pacifique qui restent fidèles à Taïwan – Tuvalu, les Palaos et les îles Marshall –, la démocratie et les valeurs partagées priment. Au-delà de ces principes, les trois gouvernements reçoivent aussi des aides financières de la part de Taipei, même si c’est sans commune mesure avec ce que la Chine pourrait leur offrir.

Mais ce qui pèse vraiment dans la balance diplomatique, c’est le grand allié de Taïwan : les États-Unis. Washington tente d’étendre sa zone d’influence dans le Pacifique, avec des projets de construction de radar, l’ouverture d’ambassades, et des aides financières. En échange, les États-Unis s’assurent un accès exclusif à certaines zones stratégiques du Pacifique.

Malgré cette politique, certains pays préfèrent se tourner vers Pékin.

En 2019, ce sont les îles Salomon qui ont rompu les liens diplomatiques avec Taipei. Dans la foulée, la Chine finance le stade de la capitale, présenté comme un cadeau d’amitié. Il a accueilli les Jeux du Pacifique 2023.

Mais pour les Palaos et Tuvalu, pas question de céder au chantage chinois, qui propose en échange de leur reconnaissance d’une seule Chine, des constructions d’hôtels ou d’îlots artificiels, pour lutter contre la montée des eaux. En tout, depuis 2016, sept alliés officiels se sont détournés de l’île sous la pression chinoise.

rfi

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