Pfizer préconise une 3e dose de son vaccin anti-covid

Pfizer et BioNtech vont demander aux autorités américaines et européennes d’autoriser un rappel supplémentaire de leur vaccin pour mieux lutter contre le variant Delta.

L’alliance Pfizer/BioNtech prévoit de demander, le mois prochain, à la Food and Drug Administration (FDA), l’autorité de santé américaine, et à l’Europe d’autoriser l’utilisation d’une troisième dose de son vaccin contre le Covid-19, selon les déclarations du directeur scientifique du laboratoire, Mikael Dolsten.

La décision prise par Pfizer se fonde sur des données montrant un risque plus grand d’être à nouveau infecté six mois après la vaccination, notamment face au variant Delta, hautement contagieux.

« Le vaccin développé par Pfizer est très actif contre le variant Delta. Toutefois, après six mois, le risque d’être à nouveau infecté est possible, les anticorps diminuant. »

Mikael Dolsten
Directeur scientifique de Pfizer

« Des données préliminaires de l’étude montrent qu’une dose de rappel administrée 6 mois après la seconde dose a un profil de tolérance cohérent, tout en suscitant de hauts niveaux d’anticorps neutralisants » contre le virus, ont indiqué les deux sociétés, y compris contre le variant Beta, apparu en Afrique du Sud. Ces niveaux sont « 5 à 10 fois supérieurs » à ceux observés après les deux doses initiales.

Une troisième dose serait également capable de renforcer l’immunité contre le variant Delta. Des tests sont en cours pour « confirmer cette hypothèse », ont-elles déclaré. « Même si la protection contre les cas graves de la maladie reste haute durant six mois, un déclin dans son efficacité contre les cas symptomatiques au cours du temps et de l’émergence de variants est attendu », explique le communiqué.

Les deux entreprises « prévoient de soumettre ces données à la FDA, l’Agence européenne des médicaments (EMA) et d’autres autorités régulatrices dans les semaines qui viennent », ont-elles ajouté.

64%
Selon des donnes en Israël, l’efficacité du vaccin Pfizer contre le coronavirus tombe à 64% au moins de juin, après des injections en janvier et février.

 

Observations troublantes en Israël

La FDA et les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) aux États-Unis ont néanmoins réagi avec circonspection, annonçant dans un communiqué commun que les Américains ayant été complètement vaccinés n’ont pas besoin de recevoir une dose supplémentaire à l’heure actuelle. « Nous sommes prêts à administrer des doses de rappel si et quand la science aura démontré qu’elles sont nécessaires », ont-elles ajouté.

Mais selon Mikael Dolsten, la baisse d’efficacité du vaccin signalée en Israël était due à des infections observées chez des personnes ayant été vaccinées en janvier ou février dernier. Le ministère de la Santé israélien a ainsi récemment rapporté que l’efficacité du vaccin de Pfizer dans la prévention des infections et de la maladie était tombée à 64% au mois de juin.

Pfizer n’a pas publié toutes les données israéliennes jeudi, mais a précisé qu’il le ferait prochainement.

Source: lecho

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