Claudia Sheinbaum, candidate du parti de gauche au pouvoir à la présidentielle du 2 juin, déclare recevoir des appels et messages haineux après la divulgation de son numéro de téléphone sur les réseaux sociaux.
« Aujourd’hui, je reçois sans arrêt des appels et des messages de haine parce que quelqu’un a publié mon numéro de téléphone portable sur les réseaux sociaux », a accusé Claudia Sheinbaum, candidate du parti de gauche au pouvoir à la présidentielle du 2 juin, sur le réseau social X.
« Ce qu’ils veulent faire est évident, encore une fois leurs attaques sont aussi grossières qu’inoffensives », a-t-elle ajouté, précisant qu’elle allait changer de numéro de téléphone.
El día de hoy he estado recibiendo llamadas sin parar y mensajes de odio ( como el que muestro) pues alguien publicó mi número de teléfono celular en redes sociales. Es obvio lo que quieren hacer, de nuevo sus ataques son tan burdos como inofensivos. Los números que deberían… pic.twitter.com/nCFXF5f7lc
— Dra. Claudia Sheinbaum (@Claudiashein) February 24, 2024
Un peu plus tôt, José Ramón López Beltrán, l’un des fils du président, avait également dénoncé la fuite de son numéro privé sur le même réseau social.
En tournée dans l’État de Sinaloa (nord-ouest), le président Andrés Manuel López Obrador a qualifié de « honteuse » la divulgation des coordonnées de son fils et a accusé ses adversaires politiques d’en être à l’origine.
Il y a deux jours, le président mexicain a rendu public, lors d’une conférence de presse, le numéro de téléphone d’une journaliste du New York Times auteure d’une enquête sur les liens supposés de l’entourage présidentiel avec le trafic de drogue. Il a lu en direct le mail – coordonnées y compris – que lui avait adressé la journaliste.
Une enquête a été ouverte dans la foulée par l’organisme mexicain en charge de la protection des données.
D’après l’enquête du New York Times, parue jeudi en anglais et en espagnol, des investigations de fonctionnaires américains ont permis de découvrir de « possibles liens entre de puissants opérateurs des cartels et des fonctionnaires et des conseillers » du président. L’article avance qu’un proche du chef de l’État a rencontré Ismael Zambada, un des patrons du Cartel de Sinaloa, avant sa victoire électorale en 2018.
« Les Etats-Unis n’ont jamais ouvert d’enquête officielle contre Lopez Obrador et les fonctionnaires chargés de l’enquête l’ont archivée », précise le New York Times.
Funcionarios de EE. UU. pasaron años indagando posibles vínculos entre los cárteles de la droga y aliados del presidente de México. La indagatoria, al final, fue dejada de lado, según consta en los registros. https://t.co/4LhI7oqtsp
— New York Times World (@nytimesworld) February 24, 2024
Deux autres articles similaires ont été publiés ces dernières semaines dans des médias internationaux, sur la base de sources américaines anonymes, que M. López Obrador attribue à une tentative de faire dérailler la candidature de Mme Sheinbaum.
Mme Sheinbaum, ancienne maire de Mexico, affrontera lors des élections Xochitl Galvez, candidate d’une coalition de trois partis d’opposition, et Jorge Alvarez Máynez, du parti Mouvement citoyen (centre gauche).
agences