Les femmes pauvres auraient moins facilement accès à une péridurale lors de l’accouchement

Une récente étude britannique menée sur un demi-million de femmes souligne des disparités préoccupantes en matière d’accès à la péridurale dans les maternités, en particulier pour les femmes issues des milieux populaires.

Comme nous l’expliquions dans un précédent article, l’accouchement peut être un événement traumatisant pour certaines femmes en raison des répercussions sur leur santé. Ce constat est d’autant plus vrai pour celles qui souhaitent recourir aux méthodes de soulagement de la douleur, telles que l’anesthésie péridurale, mais n’y parviennent pas.

Même lorsque ces techniques sont médicalement indiquées pour préserver la santé des femmes et de leur bébé.

D’après les résultats d’une nouvelle étude majeure publiée sur BMJ, les femmes issues de milieux plus défavorisés sont moins susceptibles de bénéficier d’une péridurale durant le travail que les femmes issues d’un milieu plus aisé. Précisions.

Des inégalités d’accès au soulagement de la douleur
Dans un premier temps, l’étude rapporte que sur 600.000 femmes qui étaient en travail entre janvier 2007 et octobre 2020 en Écosse, 22,2 % (131.521) seulement ont eu recours à la péridurale, d’après les données du système de la santé publique du Royaume-Uni. Après analyse de la situation socio-économique de ces femmes, les chercheurs se sont aperçus qu’il existait une différence de prise en charge de l’analgésie péridurale de l’ordre de 4 % entre les femmes issues de milieux sociaux défavorisés et les femmes de la classe moyenne.

La raison de ces disparités maternelles est pour le moins étonnante. Comme le rapporte un article de The Telegrah, qui se fait l’écho de cette étude, les femmes considérées comme pauvres pouvaient ressentir davantage de pression de la part des personnels hospitaliers pour supporter la douleur liée à l’accouchement.

Défaillances des soins de maternité
En y regardant de plus près, les organismes de surveillance du National Health Service (NHS) ont rapporté d’importantes défaillances dans les soins de maternité, avec deux unités sur trois jugées « inadéquates » ou « nécessitant une amélioration pour des raisons de sécurité » en Angleterre. La même étude est même allée plus loin en affirmant que l’origine ethnique à un impact sur la perception de la douleur et la durée d’hospitalisation après une césarienne.

Les patientes asiatiques et noires avaient non seulement plus de risques de subir des douleurs modérées à sévères un mois après l’accouchement, qu’en plus, elles restaient plus longtemps à l’hôpital que les femmes blanches.

Pour le Dr James O’Carroll de l’University College London Hospital et auteur principal de cette étude cité dans Santé Magazine, des recherches supplémentaires seront nécessaires pour tirer des conclusions sur les causes de ces disparités dans la gestion de la douleur et le post-partum.

caminteresse

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