Judith Godrèche s’est entretenue avec nos confrères du « Parisien » samedi, au lendemain de son déchirant discours aux César 2024. Son message a-t-il eu l’effet escompté ? L’actrice répond…
Le discours de Judith Godrèche aux César 2024 vendredi dernier à l’Olympia (Paris) a fait beaucoup parler. Et notamment ému Bérénice Bejo. Mais la maman de Tess et Noé, qui lui aussi a réagi à ce moment marquant de la cérémonie, a déploré au lendemain de celle-ci, dans une interview accordée à nos confrères du Parisien, un manque de solidarité à son égard : « Ceux qui m’ont envoyé des messages se comptent sur les doigts de la main.
Il y a un silence que je vis au jour le jour. »
Pour rappel, l’actrice a récemment porté plainte contre le réalisateur Benoît Jacquot et le metteur en scène Jacques Doillon, pour viols sur mineure. Elle a notamment raconté sa relation, dès ses 15 ans, avec le premier, dans sa série Icon of French Cinema, qui est donc inspirée de son propre vécu. Avant de s’exprimer dans plusieurs médias ces derniers jours et ainsi libérer sa parole, pour permettre à d’autres femmes qui se sont retrouvées ou se retrouvent dans sa situation de faire de même. Comme les actrices Anna Mouglalis,Isild Le Besco et Vahina Giocante.
Judith Godrèche déplore un silence toujours palpable
Sa prise de parole aux César était ensuite très attendue. Mais celle-ci n’a donc pas eu l’effet escompté par l’actrice. Cette dernière a d’ailleurs regretté de manière générale ce silence dans son discours, interpellant alors le public à ce sujet : « Depuis quelque temps, je parle, je parle, mais je ne vous entends pas. Ou à peine. Où êtes-vous ? (…) Pourquoi accepter que cet art que nous aimons tant, cet art qui nous lie, soit utilisé comme une couverture pour un trafic illicite de jeunes filles ? »
Une séquence qui peut nous faire penser à une autre.
Il y a quatre ans, et déjà lors des César, la comédienne Adèle Haenel avait brusquement quitté la salle Pleyel lorsque Roman Polanski , déjà accusé depuis un bon moment de violences sexuelles, avait été sacré meilleur réalisateur pour J’accuse. Ces réactions et initiatives sont notamment le résultat d’une libération de la parole en France, concernant les violences faites aux femmes, qui ne cesse de grandir depuis la naissance du mouvement #MeToo qui a explosé aux Etats-Unis avec l’affaire Harvey Weinstein, en 2017.
purepeople