Le début de semaine a été chamboulé par l’évanouissement d’un groupe d’adolescentes du Lycée Moderne Ankadikely Ilafy. Il ne s’agirait pas d’une épidémie.
Phénomène de groupe. Le Centre de santé de base niveau II (CSBII) d’Ankadikely Ilafy a été débordé, hier matin. Des élèves du Lycée Moderne Ankadikely Ilafy ont été admises au sein de cette formation sanitaire, pour des soins d’urgence. Les victimes, entièrement des filles, ont fait un malaise pendant le lever de drapeau, suivi d’une séance de sensibilisation sur la prévention des accidents de la route.
«Il ne s’agissait pas d’une épidémie, mais plutôt d’une hypoglycémie. La plupart des victimes n’ont pas pris un petit-déjeuner avant d’aller à l’école.
D’autres sont atteintes de spasmophilie. Et le fait d’être restées debout un peu trop longtemps et le coup de soleil ont altéré leur état et ont conduit à ce malaise collectif», explique un médecin du CSB II.
Le malaise se manifestait par des vertiges, suivis d’un évanouissement.
D’autres victimes seraient arrivées au CSB II, en pleurs. «Les traitements étaient à base de calcium et de sucre. Nous avons épuisé un kilo de sucre. Leur état s’est amélioré après ces traitements», enchaîne le médecin. Les chiffres sur le nombre exact des victimes sont différents d’une source à une autre. Le CSB dit avoir reçu et traité vingt-cinq lycéennes.
Incident
Le lycée parle d’une dizaine de victimes. «Quatre ou cinq ont fait une crise de spasmophilie. Une des filles est malade depuis une semaine. Une autre vient de sortir de l’hôpital. Deux filles qui ont accompagné leurs amies au CSB II ont fait une crise en les voyant. Puis, il y a celle qui a perdu récemment sa mère», indique la proviseure du lycée, Michelle Maria Razanavololona.
La gendarmerie rapporte treize victimes.
«Les sept ont pu rentrer chez elles après avoir reçu les traitements au CSB II. Cinq sont encore sous surveillance et la dernière, en classe de seconde, a été envoyée au centre hospitalier de référence du district à Anosy Avaratra», peut-on lire dans son compte rendu.
Et la direction générale de la Sécurité routière, qui a effectué cette séance de formation et de sensibilisation, dit avoir vu trois élèves s’évanouir pendant le rassemblement, outre les neuf élèves qui ont été déjà privés de rassemblement suite à une crise de spasmophilie.
Cet incident s’est produit hier matin pendant le lever de drapeau.
«La cérémonie a duré trop longtemps. Il y a eu une sensibilisation sur le code de la route qui a prolongé le rassemblement», fustigent des parents d’élèves. La proviseure du lycée réplique. «Nous avons fait en sorte de résumer les communications pour raccourcir la cérémonie.
Et ceux qui ont été malades ont été autorisés à ne pas assister au rassemblement et à rester dans leur salle de classe», précise-t-elle. La DGSR, qui a effectué une sensibilisation sur la prévention d’accident de circulation, précise, en outre, que leurs interventions n’ont duré qu’une vingtaine de minutes. Les cours ont été suspendus hier matin dans ce lycée.
lexpress de madagascar