Une session extraordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa s’est tenue le 24 février dernier à Abuja au Nigeria. A l’issue de la rencontre diverses décisions ont été prises.
Session extraordinaire des chefs d’Etat de l’Uemoa: Diverses décisions prises le 24 février lors de la rencontre à Abuja
Selon le communiqué final, la Conférence s’est penchée sur la situation socio- économique dans l’Union et les sanctions prises contre le Niger le 30 juillet 2023.
Elle a, en outre, échangé sur le bilan et l’avenir de l’intégration.
Au titre de la situation socio-économique dans l’Union, ajoute la même source, les Chefs d’Etat et de Gouvernement se sont félicités de la résilience remarquable dont ont fait preuve les économies des Etats membres durant l’année 2023, malgré le ralentissement économique à l’échelle mondiale et la fragilité du climat sociopolitique et sécuritaire dans notre sous-région.
«Le taux de croissance de l’Union s’est en effet établi à 5,7% comme en 2022. S’agissant du taux d’inflation, il est ressorti à 3,7% sur l’année 2023 contre 7,4% en 2022, en raison de la hausse de l’offre de produits céréaliers et du maintien des mesures prises contre la vie chère », lit-on dans le document.
La même source informe que la Conférence s’est réjouie de la poursuite de la marche résolue de l’Union vers le renforcement de son processus d’intégration, notamment dans les domaines de la gestion macroéconomique, du marché commun et des politiques sectorielles.
S’agissant du financement des organes de l’Union, la Conférence a exhorté les Etats ayant accumulé des arriérés du Prélèvement communautaire de solidarité (Pcs) ces dernières années, à se mettre à jour dans le reversement financement. de cette principale source de
Au titre des sanctions prises contre le Niger le 30 juillet 2023, les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont réitéré leur exigence pour la libération immédiate du Président Mohamed Bazoum ainsi que des membres de sa famille et le retour rapide à un ordre constitutionnel normal.
Afin de sauvegarder l’unité africaine et préserver la stabilité politique régionale et dans un souci humanitaire, les Chefs d’Etat et de Gouvernement ont décidé de réexaminer les sanctions contre le Niger pour soulager les populations.
La Conférence a, en conséquence, décidé de la levée des sanctions ci-après avec effet immédiat :
_la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre le Niger et les pays de l’Uemoa;
_l’interdiction de survol de l’espace aérien de I’Uemoa à tout aéronef commercial à destination ou en provenance du Niger;
_la suspension de toutes les transactions commerciales et financières entre les pays de I’Uemoa et le Niger, y compris celles portant sur les biens et services et l’électricité;
_le gel des avoirs de la République du Niger à la Bceao;
_le gel des avoirs de l’Etat du Niger ainsi que des entreprises publiques et parapubliques du pays logés dans les banques commerciales des Etats membres de l’Uemoa;
_la suspension des opérations financières entre les banques du Niger et les banques installées dans les autres pays de l’Uemoa;
_la suspension de toute assistance et transaction financières en faveur du Niger par les Institutions de financement de l’Uemoa, particulièrement la Boad;
_l’interdiction de voyager pour les représentants du Gouvernement et les membres de leurs familles. l’interdiction de séjour dans l’espace Uemoa pour les représentants du membres de leurs familles.
Au titre du bilan et de l’avenir de l’intégration, la Conférence s’est félicitée de la célébration du 30ème anniversaire de l’Uemoa, le 10 janvier 2024, qui a été l’occasion de mettre en évidence les performances et défis de l’Union.
Les Chefs d’Etat et de Gouvernement se sont par ailleurs félicités de la finalisation par la Commission de I’Uemoa d’un document relatif à la Vision prospective de l’Uemoa à l’horizon 2040, en vue de faire face plus efficacement aux défis actuels et futurs.
S’agissant de l’Alliance des Etats du Sahel entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger, la Conférence a échangé sur ses implications sur le processus d’intégration régionale.
Actu-Economie