Dakar — La mort de 24 migrants lors du chavirement d’une pirogue au large de Saint-Louis et la suite à donner aux conclusions du dialogue national censé sortir le Sénégal de la crise politique née du report de l’élection présidentielle sont en exergue dans les quotidiens reçus jeudi à l’APS.
Le quotidien Vox Populi met en exergue le chavirement d’une pirogue transportant des migrants irréguliers et annonce un bilan d’au moins 24 morts.
Et ce bilan risque de « s’alourdir », selon la publication qui s’interroge : « Qu’est devenu le reste des 327 passagers à bord ? ».
« Une pirogue chavire et fait 24 morts et 45 blessés » au large de Saint-Louis, titre L’As, soulignant que « malgré les pertes en vie en mer, les candidats à l’émigration ne déchantent toujours pas. Ils continuent de braver les dures conditions de la traversée de la mer pour rejoindre les côtes espagnoles ».
L’application des conclusions du dialogue national censé sortir le Sénégal de la crise politique née du report de l’élection présidentielle préoccupe les quotidiens.
Le Soleil annonce que les conclusions de ce dialogue seront remises au chef de l’Etat, dans quatre jours. Et le président de la République saisira ensuite le Conseil constitutionnel pour « recueillir son avis sur la teneur du document », rapporte la publication.
Bës Bi rapporte que Macky Sall a annoncé, mercredi, en Conseil des ministres, la saisine du Conseil constitutionnel sur les conclusions du dialogue dont il recevra rapport lundi prochain.
Les participants au dialogue national ont proposé que le chef de l’Etat prenne un décret convoquant le corps électoral le 2 juin prochain pour la tenue de l’élection présidentielle initialement fixée au 25 février dernier. Ils ont également proposé que le président sortant, dont le mandat arrive à échéance le 2 avril, puisse rester en fonction jusqu’à l’installation de son successeur.
« Macky Sall, au défi du Conseil constitutionnel », titre Sud Quotidien qui écrit : « Après deux jours de conclave, le dialogue national initié par le chef de l’État Macky Sall pour échanger sur le processus électoral de la présidentielle initialement prévue le 25 février dernier et la nouvelle date issue des conclusions est loin de créer l’unanimité ».
« Le contenu de certaines propositions de ces conclusions qui remettent en question les décisions déjà rendues par le Conseil constitutionnel concernant cette élection peinent à passer. On risque même de connaitre une crise institutionnelle tant redoutée surtout si le Conseil Constitutionnel venait à nouveau à prendre le contre-pied des +dialogueurs+ », ajoute le journal.
L’Observateur note que « le Président Macky Sall tient à ses principes et à son +Ccode d’honneur ».
« Il ne compte rien lâcher. Jusqu’au bout. Face à son Gouvernement hier en Conseil des ministres, le chef de l’Etat s’est montré intransigeant. Il n’entend pas se plier à une éventuelle injonction du Conseil constitutionnel lui imposant une date pour la tenue de l’élection présidentielle de 2024 », rapporte L’Obs.
Pour EnQuête, « Ça passe ou ça casse ! ».
« Le président de la République va saisir le Conseil constitutionnel, la semaine prochaine, pour recueillir son avis sur les conclusions du dialogue. De la réponse des sept sages dépend en grande partie l’issue de la crise inédite à laquelle est confronté le pays depuis le 3 février, à la suite de la décision du président d’annuler le scrutin du 25 février ».
« Macky Sall s’en va le 2 avril », dit Le Quotidien.
« Le Président Sall a décidé ne pas rester à la tête de l’Etat une minute de plus. Sa décision est irrévocable, car il va notifier au Conseil constitutionnel dès aujourd’hui. Ce sera aux 7 Sages de trouver le président qui va assurer la transition. Comme il l’a dit en Conseil des ministres, il va les saisir pour avis dans le cadre des conclusions du dialogue national qui ont proposé la tenue de la Présidentielle le 2 juin.
En ce sens, il propose le début de la campagne électorale le 13 mai aussi. Désormais la balle est dans le camp des 7 Sages », écrit le journal.
APS.