Le Rwanda percevra plusieurs centaines de millions USD dans le cadre du partenariat migratoire avec le Royaume-Uni (NAO)

Le Rwanda a consenti à recevoir sur son territoire des migrants illégaux au Royaume-Uni, contre un investissement britannique. Initié en 2022, le projet a été critiqué par des ONG des droits de l’homme et a rencontré une forte opposition devant les tribunaux britanniques et européens.

Le National Audit Office (NAO), organisme de surveillance des dépenses du gouvernement britannique, a annoncé vendredi 1er mars que le Royaume-Uni devra débourser la somme de 370 millions de livres sterling (environ 468 millions USD) dans le cadre du partenariat migratoire conclu avec le Rwanda en 2022.

Selon la note d’information, le gouvernement britannique devra effectuer des paiements supplémentaires, dont 20 000 livres par individu dès le début du processus, et 120 millions de livres une fois que les premiers 300 migrants auront été relocalisés. Les coûts opérationnels et de traitement estimés à 150 874 livres par individu seront également à sa charge.

Ces paiements s’effectueront à travers le Fonds de transformation et d’intégration économiques (ETIF) où seront directement versés au gouvernement rwandais pour couvrir les dépenses de gestion des asiles et des migrants installés dans le pays.

L’annonce intervient après l’approbation le 17 janvier par la Chambre des communes du Parlement britannique, du projet de loi d’accueil au Rwanda des migrants illégaux en provenance du Royaume-Uni. Le projet, qui relève d’un nouveau traité, garantit que les demandeurs d’asile auront leurs dossiers examinés au Rwanda (considéré comme un pays tiers sûr), et qu’ils ne seront en aucun cas rapatriés au Royaume-Uni. L’asile ne pourra être obtenu qu’au Rwanda.

Depuis 2022, ce projet de migration a rencontré une opposition constante de la part d’ONG internationales des droits de l’Homme et plusieurs parlementaires britanniques ont contesté la fiabilité du Rwanda en matière de respect des droits de l’Homme.

Bien que le projet de loi a été approuvé, il doit encore être amendé par les membres non élus de la Chambre des lords (la chambre haute du Parlement) avant d’être pleinement mis en application.

allafrica

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