Un film de 1981 du réalisateur mis en cause par l’actrice a été déprogrammé d’un festival organisé par l’institution. La projection devait avoir lieu le 13 mars.
Benoît Jacquot déprogrammé de la Cinémathèque française. La projection d’un film du réalisateur français, qui est visé par une plainte pour viols sur mineure par Judith Godrèche, a été annulée par l’institution.
« La Cinémathèque française annule la projection du film Les Ailes de la colombe de Benoît Jacquot le mercredi 13 mars à 14 heures », indique un communiqué de presse de la Cinémathèque française relayé par Libération.
Cette adaptation d’un roman de Henry James, avec Isabelle Huppert en tête d’affiche, était projetée dans le cadre de la 11e édition du Festival de la Cinémathèque française. Sorti en 1981, le film venait de faire l’objet d’une restauration par StudioCanal et la directrice de la photographie Caroline Champetier.
Ce long-métrage raconte l’histoire d’une « prostituée de luxe » mettant au point « un stratagème pour détourner la fortune d’une jeune héritière », selon un synopsis disponible sur le site de la Cinémathèque française. La projection des Ailes de la colombe aurait dû s’accompagner d’une rencontre avec Caroline Champetier, proche collaboratrice de Benoît Jacquot.
Accusé par plusieurs actrices
Le parquet de Paris a ouvert début février une enquête après la plainte pour viols sur mineur de Judith Godrèche contre Benoît Jacquot. Le réalisateur, qui a 25 ans de plus qu’elle, l’a dirigée à l’écran et a entretenu durant plusieurs années une relation avec elle à partir de ses 14 ans.
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Le Monde a par ailleurs publié d’autres témoignages sur le comportement de Benoît Jacquot. L’actrice et scénariste Julia Roy, qui a 42 ans de moins que lui et a joué dans quatre de ses films, a notamment dénoncé des « violences verbales et physiques ».
L’actrice et réalisatrice Isild le Besco, qui a tourné six films avec le cinéaste, a transmis pour sa part un texte au quotidien où elle évoque des « violences psychologiques ou physiques ».
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