Attentats du 13 novembre : Salah Abdeslam conteste devant la justice son placement à l’isolement

Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos du 13 Novembre, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible, conteste son placement à l’isolement. Le tribunal administratif de Melun (Seine-et-Marne) à examiné son recours ce lundi 4 mars.

Une procédure que confirme à franceinfo l’avocat du prisonnier après les révélations de la Croix. La décision du tribunal administratif devrait être connue dans les prochains jours. Son avocat, Me Benoit David, évoque des « conditions d’incarcération beaucoup plus strictes et beaucoup plus violentes » en France, que lorsqu’il était incarcéré en Belgique.

Salah Abdeslam a été condamné à une peine de perpétuité incompressible et est incarcéré au centre pénitentiaire de Réau où « il n’a aucun contact ni accès à d’autres détenus, il ne participe à aucune activité de groupe, il est fouillé et menotté constamment dès qu’il sort de sa cellule », raconte son avocat, qui précise également « qu’il est réveillé toutes les deux heures, de minuit à 8 heures du matin » pour vérifier qu’il est en vie.

En Belgique, il « avait quelques activités socialisantes, un accès à une cuisine partagée », après son transfert de Belgique début février.

Me Benoit David rappelle que la dangerosité d’un détenu ne doit pas seulement être évaluée au regard des faits pour lesquels il est condamné, mais aussi en fonction de « son comportement dans la prison au quotidien ».

Selon son avocat, Salah Abdeslam ne présente « aucune menace » pour lui-même, pour les autres détenus ou pour l’administration pénitentiaire : « Il n’est jamais violent au quotidien, ni verbalement ni physiquement, et n’a aucune velléité d’évasion ».

Les arguments de l’administration pénitentiaire en faveur de son isolement sont la surmédiatisation dont Salah Abdeslam a fait l’objet et l’influence qu’il pourrait avoir sur d’autres détenus. Un « fantasme », selon l’avocat.

Lors de sa précédente incarcération en France, à Fleury-Merogis, en 2016, Salah Abdeslam a subi un régime très strict à l’isolement, avec une vidéosurveillance 24h/24. Cette mesure a depuis été levée.

francebleu

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