Le ministère de la Défense des Maldives a annoncé avoir signé un accord militaire avec Pékin. Les 89 militaires indiens présents dans le pays seront partis d’ici le 10 mai après s’être vu ordonné de quitter le territoire par le président pro-chinois Mohamed Muizzu.
Les Maldives ont annoncé avoir signé un « accord sur la fourniture d’une assistance militaire par la Chine » avec Pékin lundi 4 mars en fin de journée, précisant que l’accord était « gratuit » sans donner davantage de détails. Il a ajouté que l’accord visait à « renforcer les liens bilatéraux ».
Minister of Defence @mgmaumoon and Major General Zhang Baoqun, Deputy Director of the Office for International Military Cooperation of the People's Republic of China, signed an agreement on China's provision of military assistance gratis to the Republic of Maldives, fostering… pic.twitter.com/OeaAe2QZr9
— Ministry of Defence (@MoDmv) March 4, 2024
Depuis l’élection du président pro-chinois, Mohamed Muizzu, arrivé au pouvoir avec un programme anti-indien, les relations se sont refroidies avec New Delhi.
Lors d’un rassemblement public au nord de la capitale lundi 4 mars, le chef de l’État a promis qu’il n’y aurait plus de troupes indiennes dans le pays après le 10 mai, date à laquelle elles devront avoir achevé leur retrait. Ces militaires indiens avaient été déployés pour exploiter trois avions de reconnaissance donnés par New Delhi à Malé pour surveiller sa vaste frontière maritime.
L’Inde les remplacera par du personnel civil qui exploitera ces avions, et le ministère de la Défense des Maldives a annoncé le mois dernier que l’équipage civil indien avait commencé à arriver dans l’atoll.
L’Inde se méfie de la présence croissante de la Chine dans l’océan Indien et de son influence aux Maldives, ainsi qu’au Sri Lanka voisin, deux nations insulaires d’Asie du Sud qui occupent une position stratégique à mi-chemin des principales routes maritimes internationales est-ouest.
Le mois dernier, le Xiang Yang Hong 3, navire de recherche chinois est arrivé à Malé après s’être vu refuser l’autorisation d’accoster au Sri Lanka à la suite des réticences exprimées par l’Inde, qui l’a qualifié de navire espion.
La réorientation diplomatique du pays vers Pékin et son éloignement de son traditionnel allié indien s’accentuent chaque jour un peu plus.
rfi