L’océan arctique pourrait être « libre de glace » dès 2035 et c’est une très mauvaise nouvelle pour la planète

Digital Composite. Alaska, Beaufort Sea, Arctic Ocean, march.

La glace de l’océan arctique fond plus vite que prévu à cause des émissions de gaz à effet de serre.

Un Arctique « bleu », sans glace. C’est ce qui suggère une nouvelle étude parue ce mardi 5 mars dans Nature Reviews Earth & Environment. Que la fonte des glaces se soit accélérée à vitesse grand V n’est pas une nouveauté. Mais d’après ces chercheurs, le jour-J devrait arriver dix ans plus tôt que prévu, dès le milieu du siècle.

Entre 2035 et 2067, l’océan au pôle Nord pourrait ainsi être « libre de glace » en septembre.

Cela ne signifie pas qu’il en soit complètement dépourvu ; cette expression est utilisée par les scientifiques pour désigner le moment où la surface glacée de l’océan mesure moins d’un million de mètres carrés sur les 14 millions total, soit environ 7 % de la totalité.

Une partie de la surface de l’océan Arctique, nommée banquise, est gelée tout au long de l’année. Celle-ci s’étend sur la quasi-totalité de l’océan pendant l’hiver et atteint le minimum de son extension en été, notamment en septembre.

De blanc à bleu

Or, à cause des émissions de gaz à effet de serre, la banquise pourrait quasi totalement disparaître pendant l’été d’ici 2100. Dès lors, l’océan Arctique ne serait même plus considéré comme « blanc », mais bien « bleu », comme vous pouvez le voir dans les photos ci-dessous.

Les zones bleues indiquent les régions où l’océan est « libre de glace »
Les zones bleues indiquent les régions où l’océan est « libre de glace »

Sans surprise, ce sont nos émissions de gaz à effet de serre qui vont établir l’année précise et la durée de ces périodes sans glace. Car, s’il est vrai que la fonte des glaces est désormais inévitable quoi qu’il arrive, l’Arctique sera « libre de glace » pour neuf mois (de mai à janvier) ou trois mois (d’août à octobre) d’ici l’année 2100, selon les mesures prises.

Les conséquences ne résident pas seulement dans la couleur de l’océan. Pour l’environnement, cela n’a rien de positif, ces glaces jouant en effet un rôle clé dans l’écosystème local, mais aussi global.

Comment les hommes pâtiront de cette fonte

Les premiers à être touchés seraient les animaux qui dépendent de la présence de la banquise, notamment les ours polaires qui l’utilisent pour chasser et élever les oursons. L’absence de glace dans la mer pourrait par ailleurs contribuer à la migration d’espèces invasives dans la région, qui menaceraient encore plus la faune locale.

Mais la disparition des glaces aura aussi des conséquences importantes pour l’homme, la banquise permettant de garder les rives à l’abri des vagues et des tempêtes. Les communautés qui habitent sur la côte pourraient alors être encore plus exposées aux catastrophes naturelles et au phénomène d’érosion.

HuffPost

You may like