Natation: du bronze pour la Sénégalaise Oumy Diop aux Jeux africains en attendant mieux

Oumy Diop a décroché la première médaille de sa carrière aux Jeux africains, avec le bronze sur 50 mètres papillon. Un nouveau podium à Accra, ville où la Sénégalaise avait été sacrée championne d’Afrique en 2021 et où elle tente de se rapprocher de son rêve : disputer les Jeux olympiques. Rencontre.

Le Ghana réussit décidément bien à Oumy Diop.

Cette nageuse de 20 ans y a décroché le bronze sur 50 mètres papillon, ce 10 mars 2024 aux Jeux africains, une course remportée par l’expérimentée égyptienne Farida Osman. Et c’est dans ce même pays que la Sénégalaise avait lancé sa carrière. « J’ai eu ma première compétition internationale sous les couleurs du Sénégal, à Accra, en 2021, raconte-t-elle. 

Et c’est là-bas que j’ai eu mon titre de championne d’Afrique. Revenir ici c’était donc particulier pour moi et j’avais tellement hâte ! Je suis donc particulièrement contente de repartir avec cette nouvelle médaille ».

Oumy Diop espère aussi profiter de ces Jeux africains pour réaliser un des temps minimums (« minima ») qualificatifs pour les JO.

Mais elle affiche une confiance mesurée quant à ses chances d’aller à Paris via Accra. « Au niveau de la préparation, ça a été un peu compliqué ce dernier mois parce que j’ai enchaîné trois compétitions : les championnats du monde, celles universitaires et là ces Jeux africains, explique-t-elle. J’ai toujours la qualification dans un coin de ma tête.

C’est la raison pour laquelle je me lève tous les jours à 5h du matin ».

La Sénégalaise Oumy Diop (à droite), troisième du 50 mètres papillon des Jeux africains 2023, le 10 mars 2024 à Accra.
                                La Sénégalaise Oumy Diop (à droite), troisième du 50 mètres papillon des Jeux africains 2023

Aux États-Unis, pour progresser

Il lui restera notamment les Championnats d’Afrique (1er au 5 mai à Luanda) pour tenter de valider son billet pour les Jeux. « Ne pas se qualifier serait un gros coup dur », souligne-t-elle. D’autant que cet événement se déroule en France, son pays de naissance. « Disputer les JO, ce serait réaliser le rêve de cette petite fille que j’étais qui a commencé à nager parce qu’elle était très attirée par l’eau, glisse Oumy Diop.

 Ce serait un accomplissement et ça rendrait fière ma famille, mes frères, qui me soutiennent tous les jours, mais aussi mes coaches et mon équipe de FIU ».

FIU, pour Florida International University. Un campus près de Miami où l’intéressée s’est installée en 2022, laissant les siens et la ville de Grenoble (sud-est de la France) loin derrière elle. « Je sens que j’ai progressé là-bas [aux États-Unis, Ndlr], affirme celle qui y suit des études de sciences naturelles et appliquées. On dispose d’énormément d’infrastructures et d’équipements qui nous permettent de suivre notre progression.

Ça va être un peu compliqué aujourd’hui de le montrer aux Jeux africains, mais je sais que durant les prochaines compétitions, ça se verra davantage ».

Entre compétitions et examens pour son bachelor, Oumy Diop peine désormais à trouver du temps pour rentrer au Sénégal. « J’espère pouvoir revoir ma grand-mère juste après les Jeux olympiques, souligne-t-elle.

 J’aime vraiment le Sénégal. Une de ses langues, c’est la première langue que j’ai apprise, c’est la première nationalité que j’ai eue… ». Et pour lequel elle a déjà disputé trois Championnats du monde en grand bassin de suite. En attendant mieux.

rfi

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