L’Observatoire du Nord des Droits de l’Homme (ONDH) a documenté la tragédie du naufrage d’environ 40 migrants irréguliers marocains en Méditerranée au cours des mois de janvier et février derniers, un sombre reflet de l’augmentation constante du nombre de migrants face à la détérioration continue des conditions de vie.
Dans un communiqué, l’Observatoire a attesté que ces jeunes ont péri dans leur tentative de rejoindre le sud de l’Espagne ou les enclaves de Sebta et Melilia, tandis que plus de 700 autres migrants marocains ont réussi à atteindre uniquement l’enclave de Sebta.
Des chiffres alarmants indiquent jusqu’à 100 tentatives par jour, s’étalant entre Fnideq ou Belyounech et Sebta.
D’après les informations recueillies, ces pertes déchirantes se divisent en plusieurs incidents, incluant la noyade de 16 jeunes lors de leurs tentatives de traversée à la nage vers les plages de Sebta, la disparition de 15 autres, et le naufrage de 9 personnes lorsque leur embarcation a chaviré au large des côtes de Nador-Driouch, la majorité des victimes étant âgées de 16 à 30 ans.
L’ONDH a émis une mise en garde face à la montée des tentatives de migration de mineurs non accompagnés vers les plages de l’enclave occupée de Sebta, originaires des côtes de Fnideq, nécessitant une nage de plus de 10 kilomètres s’étalant sur 10 à 15 heures, ou de Belyounech à Sebta, un trajet de deux heures, exposant ces jeunes à des courants maritimes froids et violents, ainsi qu’à des dangers accrus dus aux rochers.
L’Observatoire a souligné la recrudescence évidente de la migration irrégulière parmi les jeunes Marocains, y compris les mineurs, en lien direct avec la détérioration persistante de la situation économique et sociale, la perte d’espoir et l’absence quasi totale de filets sociaux, en particulier dans le domaine éducatif.
hespress