Dans un article paru mercredi 13 mars, Le Parisien a rapporté que la ministre de la Culture avait profité d’une audition au Sénat la veille, pour prendre la défense d’Aya Nakamura, victime de « racisme » depuis l’annonce de son éventuelle présence à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris.
Réponse politique. Depuis que son nom circule pour potentiellement chanter lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris – prévue le 26 juillet prochain -, Aya Nakamura est la cible de nombreuses critiques, revêtant parfois un caractère raciste. Indignée, Rachida Dati a tenu à mettre en garde ceux qui tiennent des propos répréhensibles.
Ce mardi 12 mars, lors d’une audition au Sénat, la ministre de la Culture a en effet pris la parole pour déclarer : « Attention aux prétextes pour s’attaquer à quelqu’un par pur racisme », a rapporté Le Parisien dès le lendemain. Jugeant « inacceptable de s’attaquer à une artiste pour ce qu’elle est », la femme politique a également souhaité rappeler qu’il s’agissait purement et simplement d’un « délit ».
Pour rappel, l’annonce par L’Express de la présence hypothétique de la chanteuse – dont le répertoire combine plus de 6 milliards d’écoutes sur Spotify – fait depuis beaucoup parler dans les médias. Mais aussi dans la rue. Surtout depuis qu’une rumeur stipulant que l’artiste pourrait interpréter une chanson d’Édith Piaf, à la « demande » d’Emmanuel Macron. Certains estiment que l’interprète de Pookie ne serait pas un choix judicieux pour reprendre le répertoire de la Môme.
La cible de l’extrême droite ?
Samedi 9 mars, le groupuscule d’extrême droite baptisé « Les natifs » a partagé sur sa page Instagram, la photographie d’une banderole à l’attention d’Aya Nakamura. Sur l’affiche, était écrit en lettres capitales : « Y’a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako ! »
Une référence combinant les paroles « Y’a pas moyen Djadja » à retrouver dans son titre Djadja, et le pays qui a vu naître la chanteuse, le Mali.
De son côté, Marion Maréchal, en tête de la liste Reconquête ! pour les élections européennes, a pointé du doigt le vocabulaire employé par celle qui a été sacrée artiste féminine de l’année 2023 lors des Victoires de la musique (le 9 février dernier). « On aime ou on n’aime pas, elle ne chante pas en français », avait déclaré la nièce de Marine Le Pen lors de son passage sur BFMTV mardi 12 mars.
Deux jours plus tôt, c’est lors du premier grand meeting du parti créé par Éric Zemmour qu’Aya Nakamura a également reçu une volée de bois vert.
Le Parisien a rapporté qu’à la simple évocation de son nom, une partie de l’assemblée se serait mise à la huer. Pour l’heure, la présence de l’artiste n’a fait l’objet d’aucune confirmation.
GALA