La Bourse de Paris monte légèrement de 0,09% dans les premiers échanges vendredi, la progression des derniers jours étant limitée par les signaux de reprise de l’inflation aux Etats-Unis mais aussi en France.
Vers 09H25, l’indice vedette CAC 40 avançait de 7,69 points, à 8.169,11 points. Jeudi, il avait progressé de 0,29%, établissant un nouveau record en clôture et en séance.
Sur la semaine, il progresse nettement de 1,77%.
« Le lent recul de l’inflation continue à perturber l’évolution des marchés. Le mois de février a donné un message de prudence sur l’évolution des prix, notamment aux Etats-Unis », a commenté Sebastian Paris Horvitz, directeur de la recherche de La Banque Postale AM.
Aux Etats-Unis, l’indice des prix à la production en février, publié jeudi, était bien supérieur aux attentes. Une surprise deux jours après celle de la hausse de l’inflation côté consommateur américain.
Ces publications « ont fini par faire craquer le marché obligataire » avec une nette remontée des taux d’intérêt pour les Etats, a noté M. Paris Horvitz.
Vendredi, l’emprunt à 10 ans de l’Etat français montait à 2,90%, contre 2,72% vendredi de la semaine dernière.
En France, l’Insee a aussi revu en hausse son estimation de l’inflation pour février, la mesurant vendredi à 3% sur un an, contre 2,9% lors de sa première publication et 3,1% en janvier. La tendance haussière est notamment due à « la forte accélération des prix de l’énergie », tirés par l’électricité et les produits pétroliers.
Mais l’indice action phare de la Bourse de Paris, le CAC 40, continue d’être poussé vers le haut, notamment grâce à ses poids lourds.
Sur les quatre premières séances de la semaine, LVMH, porté par les signaux positifs de l’économie chinoise, et TotalEnergies, dopé par le niveau plus haut atteint en quatre mois par les prix du pétrole, ont gagné plus de 3%.
Vendredi matin, LVMH rendait quelques gains (-0,52% à 868,10 euros), mais TotalEnergies continuait de monter (+0,43% à 62,97 euros).
Euroapi toujours plus mal
Le fabricant français de principes actifs pharmaceutiques chutait de 22,09%, à 2,55 euros, après avoir annoncé une suspension de ses perspectives financières pour 2024 à la suite « de défaillances » de contrôle de qualité, qui l’ont contraint à interrompre la production sur son site italien de Brindisi.
L’action, qui avait déjà dévissé de 40% le 29 février après des perspectives décevantes, a plongé très loin de son prix d’introduction en Bourse de mai 2022, qui était de 12 euros.
Showroomprivé bien apprêté
L’action SRP Group grimpait de 6,33%, à 1,04 euro, après l’annonce jeudi d’un rebond de plus de 54% du bénéfice net du groupe en 2023, à 500.000 euros, et d’un chiffre d’affaires en croissance, « malgré les difficultés du secteur de l’habillement ». Depuis un an, l’action a tout de même perdu plus de 30%.
Euronext CAC40