En accédant au Trône, le Roi Mohammed VI a perpétué la tradition de ses ancêtres.
Parce qu’unique dans le monde arabo-musulman, les causeries religieuses, durant le mois de ramadan, présidées par le Souverain marocain, commandeur des croyants, donnent à voir cette manière d’être musulman au Maroc.
Temps fort de spiritualité, ces causeries voient défiler des théologiens de renom, d’éminents savants et Oulémas.
Si la première séance est ouverte par le ministre des Habous, les intervenants suivants peuvent provenir tout aussi bien du Maroc, que de l’Orient, de l’Asie ou de l’Afrique comme ce fut le cas du soudanais, le Docteur Issam Al-Bashir ou du sénégalais Rohan Ambay, professeur à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, au Sénégal.
Ces réunions visent à élucider et à comprendre les phénomènes sociaux contemporains à travers le prisme du Coran, notaient certains observateurs.
Inscrite dans l’ADN du règne Alaouite depuis des siècles, cette tradition fut transmise, au fil du temps par les Sultans. Elle n’a été suspendue que durant le protectorat. Elle sera puissamment reprise par Feu Hassan II. Deux ans après son intronisation, les conférences rebaptisées « causeries hassaniennes » seront tenues annuellement et sans discontinuité depuis 1963, exception faite de la période pandémique.
Pendant plus d’une heure, peu avant la rupture du jeûne, islamologues et imams de tous horizons donnent une conférence de haut niveau devant un parterre prestigieux.
Depuis 61 ans, des érudits de l’ensemble du monde musulman: l’Égypte, le Liban, l’Arabie Saoudite, le Sénégal, l’Ouzbékistan, la Chine, l’Indonésie, le Pakistan la Malaisie … ou des convertis américains ou européens ont siégé sur la chaire pour développer leurs pensées et de conférer, dans la langue du Coran, devant les Rois marocains.
En accédant au Trône, le Roi Mohammed VI, perpétua la tradition de ses ancêtres.
Et si Il a choisi de garder le nom « causerie hassanienne » par respect à son défunt père, le Souverain marocain a introduit plusieurs innovations. A commencer par l’ouverture, sans précédent, en 2003 en invitant une femme, Rajaa Naji Mekkaoui (actuellement ambassadrice du Maroc près le Saint-Siège) à animer une causerie. Elle sera, avant d’autres qui suivront, la première à ouvrir ce cénacle aux femmes.
Autre innovation royale, c’est la délocalisation de ces causeries.
Traditionnellement tenues dans l’enceinte du palais Royal, des causeries furent données dans des mosquées à Rabat, Casablanca ou Oujda, selon les déplacements du Souverain durant le mois sacré. Cependant, ces conférences dépassent, aujourd’hui, les frontières du Maroc.
Des Oulémas et imams de tous horizons, et particulièrement d’Afrique, sont férus de ces temps de spiritualité. Ils sont régulièrement les invités du Souverain pour assister de visu aux cycles de conférences donnés chaque année.
LOS