La 15ème Conférence des Parties (COP15), entité de gouvernance de la Convention sur la biodiversité prévue initialement en 2020 puis à l’automne 2021 va officiellement se tenir du 11 au 24 octobre 2021 à Kunming en Chine, a annoncé la Convention de l’ONU sur la diversité biologique.
Après des mois d’incertitude suite au report lié à la pandémie de Coronavirus (Covid-19), les nouvelles dates de la COP15 biodiversité sont connues. La conférence internationale se tiendra du 11 au 24 octobre 2021 dans la capitale moderne et plaque tournante des transports de la province du Yunnan (Kunming) en Chine. Elle doit permettre de fixer une feuille de route ambitieuse à l’échelle mondiale.
Rappelons que l’année 2021 sera une année clé pour la gouvernance de la biodiversité, notamment avec la tenue de la COP15 biodiversité en Chine. Un nouveau cadre mondial post-2020 doit être adopté lors de cette 15ème Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique (COP15 Biodiversité). Le 30 septembre 2020 s’est tenu un sommet de haut niveau aux Nations unies afin de relancer les discussions autour de l’ambition politique de la COP15. Ce Sommet des Nations unies sur la biodiversité a permis de démarrer une nouvelle séquence politique après six mois d’arrêt, et de préparer les futures négociations en permettant aux États d’exprimer leurs positions et de constituer des alliances.
En 2021 doivent aussi se tenir le congrès mondial de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) organisé tous les quatre ans et qui se tient pour la première fois en France, à Marseille en septembre 2021, la COP26 climat à Glasgow début novembre et la COP sur la désertification. Le président étatsunien Joe Biden a également organisé un sommet international pour le climat, le 22 avril 2021.
Cette réunion est jugée cruciale car elle doit définir un nouveau cadre de protection de la nature au cours de la décennie et à plus long terme jusqu’en 2050. L’un des objectifs de cette nouvelle COP est notamment l’adoption d’un nouveau cadre mondial pour protéger 30 % des territoires terrestres et maritimes, d’ici à 2030. L’enjeu est de taille. Alors qu’environ 17 % des terres et mers à l’échelle mondiale sont aujourd’hui sous protection, cela revient à doubler la superficie des aires protégées. Mais l’objectif des 30 % est aussi questionné par des centaines d’ONG, qui jugent que cela pourrait porter atteinte aux droits de certains peuples autochtones.
Comme pour la COP21 sur le climat, la COP15 Biodiversité doit être un moment de refondation d’un régime international de l’environnement. Le peu de progrès enregistrés dans la mise en œuvre des objectifs d’Aichi montre qu’il faut repenser le mode de fonctionnement de la gouvernance de la biodiversité. Le texte du cadre post-2020 servira par ailleurs de référence internationale au sein des institutions onusiennes et pour les discussions entre États sur la biodiversité pour les dix prochaines années, et certains éléments probablement même pour les trente prochaines années.
Selon un communiqué de la Convention de l’ONU sur la diversité biologique qui cite sa secrétaire exécutive, Elizabeth Maruma Mrema, une session de négociations intermédiaires devrait s’est tenu en août 2021, sans précisé le lieu. La Colombie avait initialement prévu de l’accueillir. Le secrétariat des Nations Unies fera tout pour maintenir la tenue de la COP15 et des réunions préparatoires « tout en assurant la sécurité de tous les participants dans un contexte de pandémie de Covid-19 ».
Au-delà du diagnostic sur l’état des besoins en financement de chaque pays, il est urgent de repenser le système d’allocation des ressources dans son ensemble. Nous dépensons actuellement bien plus d’argent public pour des activités qui détruisent la biodiversité que pour des activités qui seraient plus compatibles avec la préservation du vivant s’est désolé Aleksandar Rankovic, chercheur à l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI). L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), dans ses estimations basses, évalue à 500 milliards de dollars annuels les subventions potentiellement néfastes à la biodiversité dont une bonne part sont des subventions aux énergies fossiles et à l’agriculture industrielle.
Source: vivafrik