Grève dans la fonction publique : 8,8 % des enseignants mobilisés selon le ministère de l’Éducation

Les syndicats ont appelé tous les agents publics à se mobiliser dans la rue, ce mardi 19 mars, afin d’obtenir des hausses de salaire, écartées jusqu’ici par le gouvernement dans un contexte budgétaire contraint. Le ministère de l’Éducation nationale a relevé 8,8 % de grévistes.

Le bras de fer salarial se poursuit entre le gouvernement et la fonction publique. Les syndicats ont appelé les 5,7 millions d’agents publics à se mobiliser ce mardi 19 mars 2024. L’objectif ? Obtenir des hausses de salaire, écartées jusqu’ici par le gouvernement dans un contexte budgétaire contraint.

« On demande des augmentations générales et […] surtout des vraies négociations » salariales avec l’exécutif, a résumé lundi sur RTL la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, qui mènera la manifestation parisienne aux côtés de Sophie Binet (CGT) et Frédéric Souillot (FO).

Moins de 10 % des enseignants mobilisés selon le ministère

Alors que l’ampleur de la mobilisation est l’un des enjeux de cette grève, à la mi-journée, quelque 8,80 % des enseignants de collèges et lycées sont en grève jeudi, a comptabilisé le ministère de l’Éducation nationale. Le second degré s’est plus mobilisé (10,65 %) que le premier degré (6,77 %).

Malgré une rare unité intersyndicale dans l’appel à la grève, les organisations représentatives s’attendaient à des pourcentages de grévistes moins élevés que lors des manifestations contre la réforme des retraites début 2023 (15 % à 30 % de grévistes selon les secteurs). Le syndicat du second degré Snes-FSU revendique tout de même 34 % de grévistes, selon le journaliste Erwin Canard, de l’agence AEF Info, sur X.

En Seine-Saint-Denis, la mobilisation est beaucoup plus importante.

Le Snes-FSU du département déclare 53% de grévistes. Le FSU-SNUipp, lui, relève 40 % de grévistes dans le premier degré. Le syndicat souligne que nombreuses écoles sont fermées. Depuis le début du mois de mars, les enseignants de Seine-Saint-Denis enchaînent les mobilisations pour dénoncer notamment la vétusté de leurs établissements.

Faut-il interdire le droit de grève dans les transports pendant les vacances scolaires ?

« On n’est pas une variable ajustable »

Les syndicats réclament de nouvelles augmentations générales, après celles de 3,5 % et 1,5 % consenties en 2022 et 2023. Mais à l’heure où le gouvernement promet 10 milliards d’économies budgétaires en 2024 et le double en 2025, le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini, refuse de ressortir le chéquier.

 ouest-france

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