L’or ne s’est jamais vendu ou acheté aussi cher. Ce métal des plus précieux a encore battu un nouveau record historique, ce jeudi 22 mars, dépassant 2 200 euros l’once et 65 000 euros le lingot d’un kilo. Depuis mi-février, le cours de l’or a tout simplement bondi de près de 12%. C’est du jamais vu. Résultat, l’or, plus que jamais, est une valeur refuge.
Et les particuliers sont de plus en plus nombreux à vendre leurs bijoux, mais aussi à investir pour sécuriser leurs économies.
Le pas de la porte à peine franchi, il faut patienter pour atteindre le guichet derrière une vitre, quelques mètres plus loin, pour vendre son or. Jean-Pierre, retraité, attend depuis quelques minutes.
« J’ai des vieux bijoux de famille qui traînaient dans un tiroir depuis quelques années et on s’est mis d’accord pour vendre ces biens de famille. Ça ne sert à rien de les garder. Puis dans l’époque actuelle, ça fera plaisir à nos enfants, nos petits-enfants.
Voilà, un petit restaurant, quelque chose comme ça », explique-t-il.
Arrivé devant le comptoir, il présente la bague, le pendentif et les boucles d’oreille qu’il est venu vendre. Jean-Pierre est ravi, le montant de la vente est conforme à ses attentes : 440 euros. Et l’envolée du cours de l’or a été un déclencheur pour lui. « C’est toujours une valeur un peu refuge, donc c’est plutôt la bonne opportunité », ajoute-t-il.
L’or, une valeur refuge
Et Jean-Pierre n’est pas le seul à vendre son or, bien au contraire. Dans ce bureau, il y a foule. David Knoblauch en est un des responsables. « Il y a une dizaine d’années, on avait une dizaine de personnes qui faisaient des transactions chaque jour, qui passaient la porte de Godot et Fils. Aujourd’hui, on est plus à 60, 80 transactions par jour.
C’est du jamais vu ! Depuis l’ouverture à 9h30, jusqu’à la fermeture, ça ne s’arrête pas », remarque-t-il.
L’or est une valeur refuge. Si beaucoup de particuliers vendent pour obtenir plus de liquidités, ils sont de plus en plus nombreux à en acheter, précisément, estimant que c’est beaucoup plus intéressant qu’un placement bancaire.
reuters