Lors d’une allocution télévisée prononcé, samedi soir 23 mars 2024, le président du Malawi Lazarus Chakwera a décrété l’état de catastrophe naturelle dans 23 des 28 districts du pays qui fait face depuis plusieurs semaines à des pluies insuffisantes et donc à des périodes de sécheresses importantes qui impactent fortement les cultures.
A l’en croire, près de deux millions de ménages agricoles ont été touchés et 749 113 hectares de maïs, soit près de la moitié de la superficie cultivée au niveau national ont été endommagés par la sécheresse.
Et l’inquiétude demeure, car ce constat pourrait s’aggraver au moment où l’été austral s’achève.
De plus, les perspectives de production agricole sont au plus bas, selon une étude gouvernementale.
Pour répondre à la gravité de la situation, le président en appelle au secteur privé, à la diaspora et aux partenaires internationaux. Quelque 600 000 tonnes de maïs, d’une valeur de 200 millions de dollars, seraient nécessaires pour venir en aide aux populations des districts concernés.
Rappelons qu’au Malawi comme dans le reste du monde, le phénomène climatique naturel El Niño entraine une augmentation des températures sur la surface terrestre.
Mais cette année 2024, l’Afrique australe est particulièrement touchée. La Zambie voisine a déclaré fin février 2024 l’état de catastrophe nationale. La sécurité alimentaire du pays est en péril. Le Zimbabwe est également mobilisé contre les famines.
Selon l’Organisation des Nations Unies (ONU), plus de 13 millions de personnes en Afrique australe manquent déjà de nourriture.
VivAfrik