1 sur 7 000 : un généticien révèle des chiffres choc sur l’inceste

La France n’est pas la seule à être frappée par le fléau de l’inceste, en témoigne le généticien Jim Wilson qui a analysé le génome de plusieurs milliers de personnes. Résultat : un Américain sur 7 000 serait né d’un inceste. Un chiffre qui pointe un sujet tabou, enjeu juridique et de santé publique.

Le mouvement #MeTooInceste a permis de mettre au jour les chiffres affolants d’un sujet encore tabou : l’inceste. Ainsi, ce serait pas moins de 10 % des Français qui en auraient été victimes au moins une fois dans leur vie, et cette estimation pourrait bien être sous-estimée. Mais Jim Wilson a une autre statistique à soumettre : d’après ce généticien de l’université d’Edimbourg, un Américain sur 7 000 serait né d’une relation entre parents du premier degré !

« Je pense que c’est beaucoup, beaucoup plus que ce que la plupart des gens pouvaient imaginer », confie-t-il dans les colonnes de The Atlantic, à qui il a révélé les résultats de son enquête.

Pour arriver à une telle conclusion, il a étudié les génomes de personnes obtenus grâce à des tests ADN proposés par des entreprises comme Ancestry DNA et 23Me, et centralisés dans la base de données Biobank contenant le génome de plus de 500 000 personnes.

Ces tests très populaires outre-Atlantique sont généralement utilisés afin de connaître les origines familiales et des liens de parenté… parfois inattendus.

Le fléau silencieux
Ce chiffre pointe le fléau silencieux de l’inceste aux États-Unis, mais également les enjeux que soulèvent sa prise en charge : ainsi, les lois de certains États américains comportent des exceptions ou des nuances juridiques qui établissent des différences sur la notion de consentement lors d’un viol et lors d’un inceste, compliquant les poursuites judiciaires.

À cela s’ajoutent les fraudes médicales, et notamment les fraudes à la fertilité : certains praticiens médicaux utilisent par exemple leur propre sperme lors de procédures de reproduction assistée. Des défis juridiques et éthiques qui font de l’inceste un véritable morceau de bravoure auquel s’attaquer mais qu’il est pourtant indispensable de combattre, tant pour la santé mentale des victimes que pour la santé publique.

Pour rappel, l’inceste augmente le risque de transmission de maladies génétiques et de troubles congénitaux.

Lorsque des membres de la famille proche se reproduisent, les chances d’avoir des enfants avec des anomalies génétiques augmentent. Ces anomalies comprennent des maladies génétiques graves, des déficiences intellectuelles ou encore des malformations congénitales.

futura

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