Onze personnes ont trouvé la mort et plus de 7.000 autres ont été sinistrées par le cyclone Gamane, qui a frappé mercredi la pointe nord de Madagascar, a-t-on appris jeudi matin auprès du Bureau national de gestion des risques et catastrophe (BNGRC).
Six personnes sont mortes noyées tandis que cinq autres ont été tuées par l’éboulement de maisons ou des chutes d’arbre, ont précisé les autorités. Le précédent bilan faisait état de six morts et 2.600 sinistrés.
Plus de 1.200 cases ont été inondées. Des images spectaculaires ont montré des torrents dévalant dans des villages, des gens avançant de l’eau jusqu’à la taille, créant des chaînes humaines pour faire sortir d’autres villageois de leurs maisons.
Des routes et des ponts ont été inondés et coupés.
Gamane a été requalifié mercredi soir en forte tempête tropicale et devrait quitter l’île de l’océan Indien jeudi dans la soirée, d’après les dernières prévisions météo.
Particularité de ce cyclone: sa trajectoire n’a été confirmée qu’au dernier moment. Jusqu’à douze heures avant son atterrissage, les prévisions estimaient qu’il frôlerait simplement l’île.
Il est par ailleurs très stagnant, donc sa vitesse de déplacement est lente et son action destructrice concentrée.
Le système dépressionnaire devait « frôler la côte nord-est de Madagascar mais c’est un phénomène naturel et il y a eu un changement de trajectoire », a précisé à l’AFP le général Elack Andriakaja, directeur général du BNGRC.
« C’est rare d’avoir un cyclone comme celui-ci. Son déplacement est quasi stationnaire. Quand le système stationne dans un lieu, il ravage toutes les infrastructures. Et ça provoque des conséquences graves pour la population.
Et d’importantes inondations », le pluie se mêlant au vent, a-t-il ajouté.
Une dizaine de tempêtes ou cyclones traversent chaque année le sud-ouest de l’océan Indien pendant la saison cyclonique, qui s’étend de novembre à avril.
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