L’USFP prévoit de présenter une motion de censure à l’encontre du gouvernement. Une décision prise par le bureau politique lors de sa réunion du mercredi 27 mars, indique un communiqué du Parti de la Rose publié le lendemain.
Une initiative qui pourrait générer des grincements de dents chez les autres formations de l’opposition, notamment au PPS, qui a convenu d’une «coordination» avec les socialistes. Le projet d’une motion de censure a été au menu de discussions entre les partis de l’opposition. Le PJD y était réticent parce que la proposition était portée par l’USFP.
Les relations entre Driss Lachgar et Abdelilah Benkirane sont tendues, et ce depuis les élections législatives de 2016.
Concrètement la décision de l’USFP a peu de chance de réussir. Les quatre partis de l’opposition ont à peine 99 sièges à la Chambre des représentants, contre 105 rien que pour le RNI.
La motion de censure vise surtout à détourner les regards du mouvement de contestation au sein de l’USFP contre Driss Lachgar.
Le 15 mars, quatre anciens membres du bureau politique, dont notamment le poète Hassan Najmi et l’ancien président du groupe des députés socialistes (2016-2021), Chakrane Imame, ont lancé un appel à une refondation de l’USFP.
Le Maroc a connu deux expériences de motions de censures : la première en 1964, déposée par l’Union nationale des forces populaires (UNFP), et la deuxième en 1990 portée par l’USFP. Les deux ont échoué.
yabiladi