Le 1er avril est la journée des farces et des blagues. Cette tradition est répandue dans de nombreux endroits du globe, mais son origine est incertaine.
Des poissons collés dans le dos, aux canulars jusqu’aux fausses informations données dans les médias… Le premier jour d’avril est connu, dans de nombreux pays du monde, comme un moment pour faire des blagues et tromper les plus crédules. Bien que très répandue et toujours populaire aujourd’hui, l’origine de cette tradition est incertaine.
De fausses étrennes
Une première hypothèse remonte au Moyen-âge en France. Jusqu’en 1564 et la réformation du calendrier julien, remplacé par le calendrier grégorien, le jour de l’an n’était pas uniformisé. Ainsi, il était, par endroits, célébré le 25 mars ou encore à Pâques, soit autour du 1er avril.
Les Français, qui avaient jusqu’ici l’habitude de se faire des cadeaux, des étrennes, à cette période pour célébrer le passage à l’année nouvelle, les auraient transformés en faux présents afin de faire des blagues. Selon Euronews, les farces pourraient également venir de ceux qui oubliaient de changer la date du nouvel an, qui étaient ridiculisés et qualifiés de « poissons d’avril ».
D’autres origines
D’autres liens entre le poisson d’avril et d’autres fêtes traditionnels sont établis pour expliquer l’origine de cette journée. En effet, sous l’empire romain, on célébrait la fête d’Hilaria, qui signifie « gaieté » en latin, à partir du 25 mars pour honorer la déesse Cybèle et son fils et amant Attis.
On la célébrait en organisant des festivités avec un carnaval, des jeux, des déguisements mais également des moqueries et des farces à l’égard des voisins. Selon la légende, c’est une fête durant laquelle la parole était libre et la satire et les propos choquants étaient autorisés, notamment pour tourner en dérision la noblesse.
Le symbole du poisson
Et pourquoi le choix du poisson? Il existe là aussi plusieurs hypothèses. Cet emblème correspondrait à la période du Carême, période de jeûne dans le christianisme, où le poisson est particulièrement consommé pour manger maigre.
Selon l’historienne Nadine Cretin, spécialiste des fêtes et traditions, interrogée par France Culture, « se moquer du poisson était alors une façon de se moquer de l’Église, qui imposait le carême: une période austère propre à la dérision ».
En outre, le poisson est symbole dans l’iconographie depuis des siècles, notamment un symbole associé à la figure du Christ, synonyme d’abondance lié à la pêche miraculeuse.
Enfin, certains établissent un lien entre le poisson d’avril que nous connaissons aujourd’hui et l’ouverture de la saison de la pêche qui coïncide généralement au début du mois d’avril. La coutume pourrait ainsi en être un rappel.
bmftv