« Ta gueule ! » : huée et insultée par son public en plein spectacle, Isabelle Huppert tente de répondre avec dignité

Sur le plateau de C à vous, Isabelle Huppert est revenue sur les critiques dont elle a dû faire face à la fin de la représentation de Bérénice de Jean Racine, mise en scène par Romeo Castellucci.

Le 19 mars 2024, Isabelle Huppert était sur les planches du Théâtre de la ville à Paris pour raconter l’histoire d’amour tragique entre l’empereur Titus et la princesse Bérénice, renvoyée de Rome. Il s’agit de la pièce Bérénice de Jean Racine, mise en scène par Romeo Castellucci.

Seulement, à la fin de la représentation, la comédienne a été copieusement huée par certains spectateurs qui estimaient que l’actrice était inaudible.

Invitée sur le plateau de C à vous, le 2 avril 2024, elle a été interrogée sur ce qu’elle a ressenti face à ces réactions très contrastées. « J’étais déçue, j’en attendais plus ! J’en attendais beaucoup plus de Romeo Castellucci. J’espérais que cela ne continue pas (les huées, nldr)« , a-t-elle déclaré dans un premier temps avec de l’ironie. Mais, il semblerait qu’elle n’ait pas été vraiment touchée par les huées.

Isabelle Hupert n’a pas vraiment été touchée par ces critiques

« C’était la fin du spectacle, donc même si cela avait continué, c’était fini de toute façon« , a-t-elle encore lâché. En revanche, elle a tenu à faire passer un message aux spectateurs.

« Cela n’est pas à reproduire« , a-t-elle lancé, exigeant que le travail de Romeo Castellucci soit respecté.

De son côté, le directeur du théâtre, Emmanuel Demarcy-Mota, avait expliqué que ces incidents n’avaient pas gâché le succès de la pièce qui avait affiché complet durant tout le mois de mars. D’ailleurs, dès mai 2025, elle sera de nouveau jouée dans plusieurs villes d’Europe, dont Milan, Genève et Luxembourg.

Les spectateurs avaient perdu leur patience

Pour rappel, lors de la représentation, des spectateurs avaient tenté d’entendre la pièce en demandant à certains de se taire de manière plus ou moins distinguée. « Chut« , « Rhô« , ou encore « Ta gueule« , pouvait-on par exemple entendre. « On ne comprend pas ce que tu dis Isabelle« , avait encore lancé un autre.

« Depuis la fin du XIXe, la norme est plutôt au respect de l’œuvre et des artistes.

Le silence est donc de mise et les manifestations du public repoussées en fin de spectacle« , avait rappellé Alice Folco, maître de conférences en arts du spectacle à l’université de Grenoble.

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