Cambodge: Hun Sen devient président du Sénat et conserve son emprise sur le pouvoir

L’ex-Premier ministre du Cambodge, Hun Sen, qui s’est retiré l’été dernier au profit de son fils après environ quarante ans au pouvoir, est devenu ce mercredi 3 avril le président du Sénat. Un rôle honorifique qui lui permet de conserver son emprise sur le pouvoir.

À 71 ans, Hun Sen rempile pour un nouveau mandat de six ans. Cette fois-ci en tant que président du Sénat au Cambodge, élu à l’unanimité ce 3 avril par les 62 sénateurs issus – dans une écrasante majorité — du PPC, le parti du Peuple cambodgien sous le contrôle du clan Hun.

Des sénateurs entièrement acquis à la cause de l’ancien Khmer rouge : à savoir perpétuer le règne de celui qui a dirigé le royaume d’une main de fer pendant quasiment quatre décennies. L’élection de Hun Sen à cette fonction n’est donc pas une surprise, il était le seul candidat.

Garder une emprise sur les affaires du Cambodge
Et en juillet dernier, lorsqu’il avait cédé le pouvoir à son fils aîné Hun Manet, Hun Sen avait clairement fait savoir qu’il ne disparaîtrait pas de la vie politique, en tout cas, pas encore.

Le nouveau gouvernement dirigé Hun Manet comprend un certain nombre de membres de sa famille et plusieurs enfants d’alliés de Hun Sen à des postes d’importance.

En février, son fils cadet Hun Many a été promu vice-Premier ministre.

Après avoir établi une dynastie familiale à la tête du royaume, en préparant son fils aîné à sa succession, le dirigeant – désormais 2ᵉ personnage de l’État après le roi — n’entend pas relâcher son emprise sur les affaires du pays, bien au contraire.

rfi

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