Après un éboulement sur un chantier à la gare de Massy-Palaiseau, dans l’Essonne, qui a entraîné la mort d’un ingénieur SNCF, le trafic des trains a été fortement perturbé dimanche soir pour toutes les liaisons entre Paris Montparnasse et le Sud-Ouest de la France. La circulation est quasiment revenue à la normale ce lundi après-midi.
Le trafic TGV reprenait « quasi normalement » ce lundi selon la SNCF, au lendemain de l’interruption des liaisons entre Paris Montparnasse et le Sud-Ouest en raison d’un accident qui a causé la mort d’une personne. En fin d’après-midi dimanche, un éboulement sur un chantier d’un pont à Massy-Palaiseau (Essonne) a entraîné la mort d’un ingénieur de SNCF Réseau qui a été enseveli à proximité des voies.
Le corps de l’ingénieur n’avait pas encore été « récupéré » lundi peu avant 9h. Les syndicats de cheminots, CGT, Unsa, CFDT, ont présenté leurs condoléances à la famille, et demandé que la lumière soit faite sur les circonstances de l’accident. Une enquête judiciaire a été ouverte pour recherche des causes de la mort.
Un début matinée encore difficile
Côté trafic, la SNCF a annoncé un service « quasi normal » dès lundi matin. « Toutes les équipes sont restées mobilisées cette nuit pour pouvoir repositionner les rames TGV, les personnels, au bon endroit, au bon moment, pour qu’on puisse assurer un service quasi normal », a expliqué une porte-parole de la SNCF.
Le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, venu sur place, avait annoncé la reprise du trafic dimanche soir. La SNCF a estimé qu’il y a eu « très peu de suppressions » de trains, enregistrées en particulier au départ de province.
Plateau de fromages, femme enceinte, voiture-bar… Notre journaliste raconte son voyage
Ulla Majoube, journaliste pour le Progrès de Lyon, s’est retrouvée bloquée dans un des TGV mis à l’arrêt suite à un accident à proximité des voies sur un chantier d’un pont à Massy-Palaiseau, dans l’Essonne, dimanche en fin de journée. Elle nous raconte l’ambiance à bord de son train arrivé avec plus de 4 heures de retard à Lyon.
A la gare de Bordeaux, le début de matinée a été encore difficile. Un train Ouigo qui devait partir un peu avant 09h avait 1h10 de retard, un autre à 10h a été supprimé. Et dans le sens Paris-Bordeaux/Toulouse, tous les trains avaient du retard, de 30 minutes à plus d’une heure.
Sur un panneau d’information de la gare, un message prévenait que « depuis hier un éboulement de terrain perturbe fortement la circulation sur la ligne à grande vitesse » Atlantique. « La réutilisation des rames n’a pas pu se faire normalement. Des retards importants sont à prévoir », était-il précisé. Le trafic semblait se fluidifier en fin de matinée.
Importantes files d’attente
La confusion a poussé de nombreux usagers, qui attendaient un train affrété spécialement au départ de Bordeaux pour Paris, prévu à 10h21 mais toujours pas affiché à 11h, à monter dans le train Toulouse-Paris parti peu après 11h de Bordeaux, les forçant à voyager debout. A la gare de Paris-Montparnasse, la file pour la billetterie s’étendait presque jusqu’à l’entrée de la gare en fin de matinée.
« Ce n’est rien par rapport à hier soir », assure Omayma, 24 ans, qui cherche à prendre un train pour Châtellerault. « Les gens étaient tous les uns sur les autres, il y a eu des disputes, ça prenait tout le hall ! » La jeune femme, diabétique, a attendu jusqu’à 01h30 du matin sans manger avant d’être redirigée vers un hôtel, dont le coût a été pris en charge par la SNCF.
Du mieux à partir de 12h30
À côté d’elle, Yvonne, 70 ans, attend de pouvoir prendre un train pour Royan, mais « certains sont déjà complets ». « Même s’il faut attendre jusqu’à ce soir pour rentrer chez moi, j’attendrai », assure-t-elle. Assis sur leurs sacs, Tania, 39 ans et ses trois enfants, âgés de 6 à 17 ans, attendaient le train pour Poitiers, prévu à 12h24, pour rentrer chez eux à Châtellerault, après des vacances dans la capitale. Ils sont arrivés à 07h00 à la gare. Leur train de la veille a été annulé tardivement, tout comme celui qu’ils devaient prendre à 07h24. « On est fatigués », soufflait Tania.
Sur le tableau d’affichage un peu avant 12h30, le retour à la normale se confirmait. Tous les trains au départ étaient annoncés à l’heure, tandis que côté arrivée le train d’Hendaye avait 50 min de retard, mais pour un bagage abandonné. Quentin, 27 ans, était venu dimanche de Vitré, près de Rennes, pour dîner avec des amis. Arrivé avec quatre heures de retard, le projet est tombé à l’eau. « Mais bon, quand on sait que c’est parce que quelqu’un est mort, on relativise », souligne-t-il. Son train retour est annoncé à l’heure.
Source: lalsace
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