Le Zimbabwe, le Malawi, le Mozambique, le Madagascar, sont menacés par la famine et quelque 20 millions de personnes ne seront pas en mesure de se nourrir pendant une bonne partie de l’année 2025, a alerté, dimanche 31 mars 2024 un rapport de l’Agence américaine pour le développement international (USAID).
L’organisation a précisé que ces 20 millions de personnes sont durement frappées par la sécheresse qui sévit en Afrique australe, ajoutant que « ces 20 millions de personnes se trouvent au Zimbabwe, dans le sud du Malawi, au Mozambique et à Madagascar ».
Pour sa part, la directrice nationale du Programme alimentaire mondial (PAM) pour le Zimbabwe, Francesca Erdelmann, a affirmé que « cette sécheresse est la pire depuis plus de 70 ans dans le sud-est du pays ».
« Je viens de parler avec des anciens de la communauté. La dernière fois qu’ils ont vécu une sécheresse pareille, c’était en 1947. Ce n’est pas une situation normale. Et ils affirment que la sécheresse qui sévit actuellement, associée à cette chaleur, ne s’est jamais produite auparavant. Nous nous attendons donc à un impact sur la production agricole », a-t-elle regretté.
Alors que les humanitaires effectuaient leur dernière visite dans le village de Mangwe, les bénéficiaires de l’aide, inquiets, calculaient déjà combien de temps leurs vivres pourraient durer.
Nombre d’entre eux ne recevront tout simplement pas cette aide, car les agences humanitaires ne disposent que de ressources limitées dans un contexte de crise mondiale de la faim et de réduction des financements humanitaires par les gouvernements.
La Zambie et le Malawi ont déclaré des catastrophes nationales, a rapporté, de son côté, le site d’information panafricain, notant que « la sécheresse a atteint le Botswana et l’Angola à l’ouest, et le Mozambique et Madagascar à l’est.
« La situation est très grave, cette période de sécheresse de deux mois et deux semaines a affecté toutes les cultures. De plus, un certain nombre de chenilles légionnaires ont attaqué tout le maïs dans les environs. La situation est donc grave », a expliqué le président du comité de gestion des risques de catastrophes de la région pour l’autorité traditionnelle, Tobias Sambani.
VivAfrik