Un bateau de pêche surchargé de passagers tentant de fuir la terre ferme en raison de fausses informations sur l’épidémie de choléra a fait naufrage, ont annoncé dimanche les autorités du Mozambique. Le bilan est monté lundi à au moins 94 morts. Les opérations de recherche se poursuivent.
Les opérations de recherche se poursuivent, lundi 8 avril, après le naufrage d’un bateau de pêche dimanche au large du Mozambique, qui transportait 130 personnes. Les bilans provisoires diffusés font état d’au moins 94 morts selon Reuters, 96 morts selon l’AFP.
D’après Reuters, un responsable de l’Institut du transport maritime (Intrasmar), Lourenco Machado, a indiqué lundi qu’au moins 94 personnes sont mortes, dont des enfants, et 26 sont portées disparues après le drame.
Le navire était un bateau de pêche surchargé et n’était pas autorisé à transporter des passagers, a-t-il ajouté, dans une déclaration à la télévision publique.
« Cinq autres (corps) ont été retrouvés ces dernières heures, nous parlons donc de 96 morts », a affirmé de son côté à l’AFP Silverio Nauaito, l’administrateur de la petite île située au large de la province septentrionale de Nampula où s’est produit le drame. Parmi eux se trouvaient trois enfants, a-t-il ajouté. Les sauveteurs ont retrouvé 11 survivants, selon lui.
Peur du choléra
La plupart des passagers tentaient de fuir la terre ferme en raison de fausses informations sur l’épidémie de choléra en cours qui ont semé la panique, selon Jaime Neto.
Le Mozambique, un des pays les plus pauvres du monde, a enregistré près de 15 000 cas de cette maladie transmise par l’eau souillée, et 32 personnes en sont mortes depuis le mois d’octobre, selon les statistiques gouvernementales.
La province de Nampula est la région la plus affectée, concentrant un tiers des cas.
Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du naufrage, a précisé le secrétaire d’État.
Le bateau se dirigeait vers l’île de Mozambique, l’ancienne capitale de la colonisation portugaise en Afrique de l’Est, classée au patrimoine mondial de l’Unesco.
AFP