Weekend meurtrier en Ituri, alerte la société civile de cette province de l’est de la RDC. Pour la seule journée du samedi 6 avril plusieurs attaques de groupes armés ont endeuillé la région.
Dans le territoire de Djugu, lors d’une double incursion des miliciens de la Codeco dans deux villages, dix-sept personnes ont été tuées, sept grièvement blessées et quatre kidnappées. Le même jour dans la soirée, huit civils ont trouvé la mort dans une attaque attribuée au groupe ADF-Nalu dans le territoire voisin d’Irumu.
« Nous sommes en état de siège »
Une situation intolérable pour Dieudonné Lossa, responsable de la société civile de l’Ituri, interrogé par Paulina Zidi : « La province de l’Ituri fait partie intégrale de la RDC et ce qui s’y passe en est insupportable. Personne ne peut imaginer que les gens meurent jour et nuit alors que nous sommes en état de siège. »
« L’état de siège a été décrété pour sécuriser la population de l’Ituri, mais l’état de siège sans les militaires, pointe encore ce responsable de la société civile de l’Ituri.
Nous avons toujours dit, depuis la chute de Bunagana, tous les postes occupés alors par les militaires sont restés vides et occupés par les miliciens qui se déplacent comme bon leur semble.
C’est comme cela qu’ils peuvent tuer ici et qu’ils peuvent tuer là-bas. Alors que l’attention de la RDC est tournée aujourd’hui vers le Nord-Kivu, cela nous inquiète. Nous craignons que l’Ituri soit oublié comme cela pour être à la merci des groupes armés. »
RFI