Une mesure annoncée pour « accroître la compétitivité régionale et internationale » de la capitale des Emirats arabes unis, pays déjà considéré comme un paradis fiscal.
Les initiatives se sont récemment multipliées dans cet état du Golfe, où l’impôt sur les entreprises est très faible voire parfois inexistant, pour attirer encore davantage les investisseurs dans les sept principautés membres de la Fédération, dont Abou Dhabi et Dubaï. « Les frais d’installation d’une entreprise dans l’émirat d’Abou Dhabi ont été réduits à 1 000 dirhams (environ 230 euros), soit une réduction de plus de 90 % », a annoncé dimanche soir le bureau de la communication du gouvernement local.
La baisse, qui implique la suppression de certains frais – en majorité des frais d’enregistrement auprès des autorités, d’inscription auprès de la chambre de commerce et des taxes municipales —, sera appliquée dès mardi. « Cette mesure permettra de faciliter considérablement les affaires dans l’émirat et d’accroître sa compétitivité aux niveaux régional et international », a fait valoir le bureau de communication du gouvernement local.
« Notre objectif (…) est de créer un environnement commercial florissant qui encourage la croissance et l’innovation », a déclaré Mohamed Ali al-Chorafa, président du département du développement économique d’Abou Dhabi.
Paradis fiscal
Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les Émirats figurent dans la liste des paradis fiscaux, avec des « impôts inexistants ou insignifiants ». Le pays a récemment lancé d’autres réformes. Depuis le 1er juin, les étrangers peuvent créer une entreprise et en détenir la totalité du capital (contre 49 % maximum auparavant), ce qui n’était jadis possible que dans certaines zones franches.
Traditionnellement en concurrence, Abou Dhabi et Dubaï accueillent déjà les bureaux régionaux de milliers d’entreprises. En juin, le gouvernement de Dubaï avait annoncé une série de directives « visant à réduire le coût des affaires » et qui doivent être mises en place d’ici mi-septembre. Abou Dhabi a par ailleurs un nouveau concurrent de taille dans le Golfe, avec la volonté affichée de l’Arabie saoudite, première économie du monde arabe, de sortir de sa dépendance au pétrole.
Le gouvernement saoudien a lancé en février un ultimatum aux entreprises étrangères. Elles devront y installer leur siège régional d’ici 2024 si elles souhaitent obtenir les juteux contrats publics dans ce royaume ultra-riche.
Source: lematin