Sergeï Lavrov est à Pékin. Le ministre russe des Affaires étrangères a vu son homologue chinois Wang Yi pour préparer la venue de Vladimir Poutine dans les prochaines semaines. Wang Yi qui dit vouloir « renforcer la coopération stratégique » entre la Chine et la Russie.
Même « solide comme un roc » et « sans limites », l’amitié sino-russe s’entretient. Sergei Lavrov qui est venu en Chine resserrer les liens entre Moscou et Pékin repartira ce soir satisfait selon la presse russe, après avoir obtenu des gages de son homologue chinois.
« Cinq objectifs » de la relation sino-russe
Wang Yi l’aurait assuré de sa volonté de « renforcer la coopération stratégique » entre les deux pays, affirme l’agence RIA Novosti. La citation n’a pour l’instant pas été reprise par la presse d’État ici et notamment les Nouvelles de Pékin qui pointent en revanche les « cinq objectifs » recherchés par la diplomatie chinoises dans une relation entre deux alliés basée sur un partenariat « gagnant-gagnant », qui suit les orientations stratégiques des deux chefs d’état : ne « vise aucun pays tiers », « se range du côté des non-alignés » et « contre toute hégémonie », et vise à promouvoir un mode « multipolaire et ordonné ». Ces arguments garde-fous sont ressortis à chaque sommet sino-russe.
Course diplomatique
Car, si sur le papier Moscou et Pékin chantent le même refrain d’une hégémonie occidentale vouée aux gémonies, la Chine n’est pas dans le même isolement que la Russie et se garde bien de se couper de l’Europe et des États-Unis. Le ministre français des Affaires étrangères était à Pékin il y a quelques jours, le chancelier allemand est attendu en Chine ce samedi 13 avril.
En témoigne encore ce voyage de Xi Jinping prévu début mai en France et dans un ou deux autres pays européens.
Dans cette course diplomatique, Vladimir Poutine entend selon Reuters effectuer sa première sortie après sa réélection en Chine. Il pourrait essayer de venir avant le départ du président chinois pour l’Europe.
rfi
