Ce 17 avril, l’ancien président américain doit dîner à New York avec le président polonais nationaliste, Andrzej Duda. Ces deux derniers mois, il a notamment reçu le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, et s’est entretenu avec le roi de Bahreïn et le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane.
Profitant du “seul jour de la semaine où il n’a pas à comparaître devant le tribunal” de Manhattan dans le cadre de son procès pénal dans l’affaire Stormy Daniels, Donald Trump devrait dîner, ce 17 avril au soir, à New York avec le président polonais nationaliste, Andrzej Duda, rapporte The New York Times.
Le quotidien new-yorkais souligne que l’ex-président américain et candidat à la présidentielle de novembre prochain “multiplie, depuis quelques mois, les interactions avec des chefs d’État et représentants étrangers, notamment ceux du golfe Arabo-Persique et d’Europe de l’Est, qui partagent des affinités politiques avec lui”.
Trump a ainsi reçu le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, dans sa résidence Mar-a-Lago, en Floride, au début du mois de mars.
Il s’est également entretenu au téléphone, à la fin de mars, avec le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, et plus récemment avec le roi de Bahreïn, Hamed ben Issa Al Khalifa. Autant de dirigeants avec lesquels il entretenait de très bonnes relations lorsqu’il était à la Maison-Blanche. Trump aurait également échangé récemment avec l’ambassadeur de Finlande aux États-Unis, Mikko Hautala, à propos de l’Otan.
Rencontres sensibles
L’accélération du rythme de ces rencontres et leur multiplication ne sont pas surprenantes, souligne le New York Times, car “les dirigeants étrangers voient eux aussi les sondages et comprennent que Trump pourrait revenir au pouvoir” à la faveur de l’élection présidentielle du 5 novembre prochain.
Si rien n’interdit à l’ancien président et actuel candidat à la présidentielle de s’entretenir avec des officiels étrangers, ces rencontres restent cependant sensibles du point de vue diplomatique et “délicates du point de vue politique”, note le journal.
Comme le fait remarquer l’ancien diplomate Richard Haass dans les colonnes du quotidien new-yorkais, cela reste “une façon assez classique pour des chefs d’État étrangers de rencontrer, en la personne de Donald Trump, l’équivalent d’un chef de l’opposition aux États-Unis”.
Mais Trump pourrait toutefois franchir une ligne rouge “s’il tentait d’influencer les paroles ou les actions de ces dirigeants étrangers, par exemple en leur demandant d’exprimer leur soutien en sa faveur ou de prendre des mesures pour saper les politiques de l’actuel locataire de la Maison-Blanche, Joe Biden”, note-t-il.
Courrier international