En plus de récompenser George Lucas, la 77e édition du Festival de Cannes célébrera les créateurs de Princesse Mononoké et du Tombeau des lucioles.
Sur la Croisette, le Studio Ghibli va être mis à l’honneur. À quelques semaines du lancement du Festival de Cannes, du 14 au 25 mai, les organisateurs ont annoncé pour la première fois une récompense adressée à un «collectif», celui fondé par Hayao Miyazaki et Isao Takahata, il y a quarante ans.
Le Tombeau des lucioles, Princesse Mononoké, Le Voyage de Chihiro…
Epiques et poétiques, les films de la maison Ghibli sont considérés comme des chefs-d’œuvre du cinéma, qui ont contribué en quarante ans à donner ses lettres de noblesse à l’animation japonaise. «Pour la première fois de son histoire, ce n’est pas une personne mais une institution que nous souhaitons célébrer, soulignent Iris Knobloch, présidente du Festival de Cannes, et Thierry Frémaux, délégué général, dans un communiqué.
Comme toutes les icônes du cinéma, ces personnages peuplent nos imaginaires d’univers foisonnants et colorés et de récits sensibles et engagés.»
Toshio Suzuki, co-fondateur du Studio Ghibli, s’est déjà dit «honoré» et remercie le Festival de Cannes «du fond du cœur». «Nous avons créé le Studio Ghibli avec le désir de proposer des films d’animation de haut niveau et de grande qualité aux enfants et aux adultes de tous âges, se souvient-il. Aujourd’hui, les spectateurs du monde entier peuvent voir nos films et de nombreux visiteurs se rendent au musée Ghibli à Mitaka et au parc Ghibli pour découvrir par eux-mêmes l’univers de nos films.»
La palme d’honneur, décernée hors compétition, permet au Studio Ghibli de rejoindre l’ensemble des inspirateurs du 7e Art, que le Festival de Cannes célèbre chaque année ses débuts, en 1939.
George Lucas recevra lui aussi cette distinction cette année, lors de la cérémonie de clôture du 25 mai. «Le Festival de Cannes a toujours occupé une place spéciale dans mon cœur, a réagi le cinéaste. Je suis vraiment honoré par cette reconnaissance spéciale qui signifie beaucoup pour moi.»
lefigaro