Alors que le chef de l’État s’est affiché pour la première fois ce mercredi à Bruxelles aux côtés de sa tête de liste «Renew», le coordinateur de La France Insoumise a dénoncé la mise à disposition des «moyens de l’Élysée pour faire la campagne».
La France Insoumise voit rouge. Alors qu’Emmanuel Macron et la tête de liste de la majorité Valérie Hayer se sont affichés ensemble pour la première fois depuis le début de cette période électorale, ce mercredi, le président de la République a profité de la traditionnelle réunion du groupe centriste Renew, à Bruxelles pour apporter son soutien, devant les caméras, à celle qu’il a désignée.
Il a en outre exhorté ses troupes à bâtir «une Europe forte, une France forte, dans une Europe plus forte et plus juste».
Un appel censé redynamiser la campagne de la Mayennaise, à la peine dans les sondages. L’occasion pour le chef de l’État d’attaquer bille en tête les nationalistes : «Il y a beaucoup de peurs, d’inquiétudes dans le moment que nous vivons et ces colères profitent toujours aux réponses les plus simplistes.» «On a la bonne candidate et surtout les bonnes idées», s’est-il par ailleurs réjoui.
Si Emmanuel Macron a tenu, comme il est coutume de le faire, un point presse, la vidéo de son intervention, avec Valérie Hayer, a été publié dans la foulée sur le compte X de la présidence.
« On a la bonne candidate et surtout les bonnes idées ! »
L’utilisation des moyens de l’Elysée pour faire la campagne de la liste soutenue par le président de la République est contraire aux règles de financement électorales.
Nous saisissons immédiatement la @cnccfp_officiel. https://t.co/knHojqy6D9
— Manuel Bompard (@mbompard) April 17, 2024
De quoi provoquer le courroux de La France Insoumise.
En fin de soirée, le coordinateur du parti Manuel Bompard a fustigé «l’utilisation des moyens de l’Élysée pour faire la campagne de la liste soutenue par le président». Ce qui serait, selon le député LFI, «contraire aux règles de financement électorales». Une erreur, raille-t-il, qui pousse ce fidèle de Jean-Luc Mélenchon à saisir la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).
Interrogée sur la pertinence de la procédure, la majorité réplique qu’Emmanuel Macron n’a fait que répondre à une question. Il n’a fait ni allocution ni intervention solennelle pour vanter les mérites de celle qui porte les couleurs de son camp.
lefigaro