Un chef d’œuvre de Raphaël exposé pour la première fois dans une église

Un tableau oublié, récemment authentifié comme l’œuvre du peintre italien Raphaël, est exposé pour la première fois au public depuis ce week-end dans la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume dans le Var.

L’exposition ce week-end dans la sacristie de la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var) pour la première fois au public d’un tableau oublié et récemment redécouvert du peintre italien de la Renaissance Raphaël a attiré de nombreux visiteurs.

Le tableau est exposé dans la sacristie de la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume. Photo AFP/Christophe Simon

Le troisième tombeau de la chrétienté
Ce chef-d’œuvre, un portrait de Marie-Madeleine de 46 centimètres sur 34 centimètres, y sera exposé pendant un mois dans cet édifice religieux, considéré comme le troisième tombeau de la chrétienté après Jérusalem et Rome, qui abrite des reliques de Marie-Madeleine.

Une cinquantaine de personnes ont ainsi fait la queue dimanche après-midi pour pouvoir admirer ce tableau peu connu du maître italien auteur des Trois Grâces ou encore des fresques ornant le palais du Vatican à Rome L’Incendie de Borgo et L’École d’Athènes.

Les visiteurs doivent cependant s’acquitter la somme de trois euros pour l’admirer, des fonds qui serviront à soutenir la restauration de la basilique.

Un long travail d’authentification
La redécouverte de ce tableau oublié pourrait, pour certains, relever du miracle : un collectionneur français avait acheté ce portrait de Marie-Madeleine, datant de la rencontre entre Raphaël et Léonard de Vinci (1505), à une galerie londonienne sur son site internet pour 30 000 livres (près de 35 000 euros) en pensant qu’il s’agissait d’une oeuvre de l’école de Vinci.

Il avait ensuite fait appel à l’expertise d’Annalisa Di Maria, membre du groupement d’experts de l’Unesco à Florence (Italie) qui a authentifié l’œuvre en septembre.

A l’issue d’innombrables analyses, dont la visualisation grâce à la lumière infrarouge des couches de carbone cachées par les pigments de peinture, ils ont pu attribuer le tableau à Raphaël (1483-1520).

leprogrès

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