Les gestes à adopter pour prévenir les reflux gastriques

Les brûlures d’estomac et remontées acides sont des symptômes de reflux gastro-oesophagien. Une affection courante chez l’adulte, mais pas inéluctable. On connaît bien les facteurs qui favorisent ce dérèglement, et surtout les comportements à adopter pour les apaiser. Sciences et Avenir fait le point sur les conseils des gastro-entérologues.

Au moins 20 % des adultes ont des symptômes occasionnels de reflux gastro-œsophagien (RGO), selon le site de l’Assurance Maladie. Cette affection se caractérise par la remontée d’une partie du contenu de l’estomac dans l’œsophage.

« La remontée de liquide gastrique est un phénomène physiologique normal mais on parle souvent de RGO pour désigner le reflux gastro-œsophagien pathologique, c’est-à-dire avec des symptômes et pouvant provoquer des lésions de l’œsophage », souligne le CHU de Nantes. En effet, elle conduit parfois à des complications plus sévères, comme une inflammation de l’œsophage. Voici les facteurs de risques de cette affection, et les conseils pratiques des gastro-entérologues pour soulager ces symptômes.

Les causes du reflux gastro-oesophagien
Entre l’oesophage et l’estomac, il existe plusieurs muscles qui agissent comme une « barrière anti-reflux ». Parmi eux, le sphincter oesophagien inférieur. Le RGO peut s’expliquer par une hypotonicité de cette bande musculaire, laissant ainsi remonter le liquide. Mais ce n’est pas la seule explication.

« Il peut également être lié à une hernie hiatale, c’est-à-dire une position anormale de l’estomac qui glisse au travers du diaphragme par une ouverture appelée hiatus œsophagien pour se retrouver au-dessus de celui-ci », indique le CHU de Nantes.

D’autres facteurs peuvent être à l’origine des reflux gastro-oesophagiens, dont les anomalies de composition de liquide gastrique, ou encore une hyperpression abdominale pendant la grossesse par exemple, et chez les personnes en situation d’obésité.

Mais quelles sont les conséquences de ces remontées ? « Le liquide acide attaque la paroi de l’œsophage, ce qui, à terme, peut provoquer une œsophagite (inflammation due à l’érosion de la muqueuse) pouvant aller jusqu’à l’ulcère, avec risque de saignements », alerte le site Ameli. Des lésions qui doivent être prises en charge pour limiter le risque de cancer de l’œsophage.

« hoquet et éructations fréquentes »
Les symptômes surviennent le plus souvent après les repas, penché en avant ou au contraire allongé sur le dos. L’Assurance maladie les a répertoriés :

_le plus souvent, des brûlures (ou pyrosis) partant de la région épigastrique et remontant derrière le sternum ;

_des régurgitations acides ou remontées acides (retour de liquides ou d’aliments de l’estomac dans la bouche ou le nez) survenant sans nausées ni effort de vomissement ;

_des signes digestifs, comme le hoquet ou des éructations fréquentes ;

_des douleurs ou brûlures dans la région épigastrique.

Les facteurs hygiéno-diététiques
Les chercheurs ont identifié des comportements qui favorisent l’apparition des reflux gastro-oesophagiens : la consommation de tabac, d’alcool, de chocolat, d’épices, d’aliments acides, riches en graisses, ou encore la prise d’un repas copieux le soir.

Toutefois, si les symptômes du RGO se manifestent occasionnellement, moins d’une fois par semaine, quelques habitudes peuvent vous permettre de les soulager. Fractionner les repas, prendre le temps de manger en position assise et en mastiquant correctement, opter pour des cuissons légères (en papillote ou bouillies par exemple)…

Mieux vaut s’abstenir également de consommer du jus d’orange, de tomate ou de citron !

Concernant les positions à éviter, l’Assurance Maladie recommande de ne se coucher que trois heures après avoir fini le dîner, pas avant. De la même manière, effectuer une sieste en position semi-assise, et non allongée, après le déjeuner peut s’avérer bénéfique.

Pratiquer une activité physique permet aussi de renforcer la musculature abdominale, mais « ne faites pas d’efforts trop importants après les repas », peut-on lire sur le site Ameli. Si les reflux persistent, plusieurs traitements médicamenteux permettent de diminuer la sécrétion acide, ou de favoriser la vidange de l’estomac et de tonifier le sphincter oesophagien.

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