Le parti travailliste britannique a promis jeudi de re-nationaliser le secteur ferroviaire dans les cinq ans s’il remporte les élections attendues cette année. Au Royaume-Uni, la plupart des compagnies ferroviaires sont privées et le Labour compte, à expiration des contrats, les regrouper dans un organisme public unique.
Cette promesse représente une rare annonce concrète de la part du parti travailliste, donné largement gagnant par les sondages lors des élections attendues au deuxième semestre, face aux conservateurs au pouvoir depuis 14 ans.
«Nous établirons Great British Railways», un organisme «unique pour contrôler nos chemins de fer dans l’intérêt des passagers», a déclaré Louise Haigh, responsable des questions de Transports au sein du Labour.
Le rail britannique a connu une vague de grèves ces dernières années sous la pression de la crise du pouvoir d’achat provoquée par l’inflation. Les annulations de trains sont monnaie courante et les passagers se plaignent régulièrement du prix élevé des billets.
Saluée par les syndicats
Selon la responsable travailliste, la transition vers le public permettra de réaliser des économies. Cette annonce, déjà évoquée dans le passé par l’ancien dirigeant travailliste, le très à gauche Jeremy Corbyn, a été saluée par les syndicats.
Elle s’est attirée les critiques du gouvernement qui souligne que la privatisation a conduit au doublement du nombre d’usagers du train en 30 ans.
La privatisation a eu lieu au milieu des années 1990 sous le premier ministre conservateur John Major. Mais certains opérateurs sont depuis revenus sous contrôle public ces dernières années en raison de leurs mauvaises performances. L’actuel gouvernement conservateur a de son côté promis de créer un nouvel organisme public qui accorderait des contrats pour faire rouler des trains.
afp