L’Unité de recherche sur le paludisme et entomologie médicale de l’Institut national de recherche en sciences de la santé (Irssa) a organisé, le 23 avril, à la faculté de droit une campagne de sensibilisation au paludisme.
La campagne a regroupé les étudiants, les chercheurs et les enseignants-chercheurs en prélude à la célébration de la journée internationale de lutte contre le paludisme célébrée chaque le 25 avril dans le monde. Cette année, le thème retenu est « Accélérer la lutte contre le paludisme pour un monde plus équitable ».
L’objectif général de la campagne est de sensibiliser les étudiants à tous les aspects du paludisme et de partager les résultats de recherches de l’institut.
Il s’agit notamment d’identifier les différents vecteurs de maladies et les moyens de prévention, rapporter l’épidémiologie du paludisme, décrire la prévalence des infections palustres à Dzoumouna, présenter le lien entre le paludisme et la drépanocytose, rapporter le traitement du paludisme par les plantes.
La rencontre a été marquée des sessions de communication avec plusieurs sous-thèmes : drépanocytose et paludisme, paludisme : vecteurs et prévention, épidémiologie du paludisme, diagnostic positif du paludisme, traitement actuels du paludisme.
Les enseignements ont permis aux étudiants de bénéficier des connaissances sur la définition de la maladie, des espèces de parasites, le mode de transmission et de prévention et le diagnostic biologique du paludisme.
A cet effet, les orateurs ont donné le taux de prévalence du paludisme au niveau mondial, en Afrique et au niveau national. D’après le rapport de l’Organisation mondiale de la santé, au niveau mondial, 249 millions de cas de paludisme ont été enregistrés en 2022, soit 608 000 décès.
En Afrique subsaharienne, 233 millions, soit 94% de cas de paludisme avec 580 000 décès.
Quant au Congo, le paludisme est endémique et demeure une pathologie parasitaire la plus importante. 522,266 cas de paludisme ont été enregistrés en 2022 dans toutes les structures sanitaires du pays. « Dans la lutte contre le paludisme, des progrès thérapeutiques remarquables ont été faits.
Cependant, la bataille n’est pas encore gagnée puisque le paludisme demeure la première cause de mortalité infantile », ont-ils déclaré. Ils ont à cette même occasion demandé à la communauté de respecter les mesures préventives, d’assainir l’environnement et à se faire consulter dans les centres de santé au lieu de pratiquer l’automédication.
Au terme du dépistage, Russie Madg-Doung, étudiant à la faculté de droit, a apprécié l’initiative de l’IRSSA d’avoir organisé la campagne sur le paludisme, la première du genre.
Les différentes communications lui ont permis de comprendre certaines choses ignorées dans la pratique telles que les conséquences de l’automédication, l’utilisation combinée des traitements à base des plantes médicinales et les médicaments modernes.
« Aujourd’hui, j’ai appris que le taux élevé de mortalité infantile dans nos hôpitaux est dû à la malaria, a-t-il dit, ajoutant « je souhaiterai que les campagnes de sensibilisation soient pérennes afin que nous soyons édifiés sur plusieurs maladies telles que le VIH-sida ».
Les Dépêches de Brazzaville.