Les échanges de tirs entre le Liban et Israël sont désormais réguliers et font craindre une escalade régionale. Ces attaques, de part et d’autre de la frontière, ont débuté en octobre 2023. Les deux parties évitent, pour le moment, l’affrontement au sol.
Les combattants du Hamas ont « lancé une salve de roquettes depuis le sud du Liban en direction » d’une position militaire israélienne, ont indiqué les Brigades Ezzedine al-Qassam dans un communiqué sur Telegram. L’armée israélienne a de son côté dit à l’AFP qu’« une vingtaine de tirs avaient été effectués depuis le Liban sur le territoire israélien », ajoutant avoir intercepté la plupart des roquettes et avoir frappé « l’origine du feu ».
« Aucun blessé ni dégât n’a été signalé », a indiqué l’armée israélienne.
Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, l’escalade des tensions entre le Hezbollah et Israël n’a pas cessé. Le Hezbollah libanais effectue quotidiennement des tirs à la frontière libano-israélienne en soutien au mouvement islamiste palestinien. Des factions palestiniennes et autres groupes alliés ont également revendiqué des attaques transfrontalières depuis le Liban.
Une précédente attaque de la branche armée du Hamas avait eu lieu le 21 avril.
Le 2 janvier, une attaque de drone imputée à Israël sur la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah, avait causé la mort du haut responsable du mouvement palestinien, Saleh Arouri.
Au moins 385 personnes, parmi lesquelles 254 combattants du Hezbollah et 73 civils, ont été tuées au Liban, selon un décompte de l’AFP. Au moins onze combattants du Hamas ont été tués, selon ce même décompte. Côté israélien, vingt personnes, incluant onze soldats et neuf civils, ont été tuées, selon le bilan officiel.
De nombreuses personnes ont été déplacées des deux côtés de la frontière.
Le Hamas doit annoncer, ce lundi 29 avril au Caire, sa réponse à une contre-proposition israélienne sur une possible trêve avec échange de prisonniers.
Dans la soirée de dimanche, l’organisation islamiste a dit ne pas voir de problème majeur quant à la proposition de trêve de l’Égypte, l’un des médiateurs dans cette crise. Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a émis l’espoir de voir le Hamas accepter une proposition « extraordinairement généreuse » d’arrêter l’offensive israélienne à Gaza en échange de la libération d’otages.
rfi