L’immigration a soutenu la croissance des pays développés l’an dernier, période marquée par de fortes pénuries de main-d’œuvre, affirme l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans un rapport publié jeudi. «L’année 2023 a été marquée par des flux d’immigration particulièrement importants dans certaines économies de l’OCDE», écrit l’organisation internationale dans son rapport, citant en particulier les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Espagne et l’Australie.
«Cette évolution a eu des effets positifs sur l’offre de main-d’œuvre, et bénéficié globalement à la croissance du PIB», au travers de la croissance de la population active, poursuit l’institution basée à Paris.
Les plus fortes contributions de l’immigration à la croissance de la population active ont été constatées au Portugal, en Irlande, au Canada, en Espagne et en Australie, avec à chaque fois une contribution de plus de 1,5 point, montrent les statistiques de l’OCDE. Pour la plupart des États analysés, cette contribution est beaucoup plus élevée que le niveau moyen de contribution enregistré entre 2010 et 2019.
Pour la France, l’apport de la main-d’œuvre née à l’étranger sur la croissance de la population active a été de près de 0,5 point. L’économie mondiale a été fortement touchée depuis la pandémie de Covid-19 par une hausse des pénuries de main-d’œuvre, tant en zone euro qu’aux États-Unis et au Japon, montrent les chiffres de l’OCDE parus jeudi.
La contribution positive ou négative de l’immigration à l’économie est un sujet régulièrement abordé sur fond de débat sécuritaire et identitaire, et l’objet de nombreux travaux d’analyse. En 2021, le Conseil d’analyse économique (CAE), un organisme qui dépend de Matignon, avait affirmé que l’immigration qualifiée était un «bienfait» à développer pour l’économie française.
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