Madonna avait donné rendez-vous samedi soir à ses fans à Rio de Janeiro pour un concert monumental et gratuit sur la plage de Copacabana, pour clôturer en beauté « The Celebration Tour », tournée à la gloire des 40 ans de carrière de la mythique popstar américaine de 65 ans.
Une star planétaire, une ville de rêve, une plage mythique. Madonna a retrouvé, samedi 4 mai, ses fans à Rio de Janeiro lors d’un concert monumental et gratuit sur la plage de Copacabana. Peu avant 23h00 (2h00 GMT dimanche), la « reine de la pop », toute de noir vêtue, est apparue sur la scène, faisant chavirer de bonheur la foule en interprétant « Nothing Really Matters », un hymne à la résilience.
Combien étaient-ils, pour le plus grand show de la carrière de la star?
Impossible à dire. Mais la plage immense était noire de monde et la foule fervente alors que quelque 1,5 million de personnes étaient attendues. Le public était installé sur le sable, mais aussi en mer à bord de dizaines de bateaux pour profiter d’une vue imprenable.
« Nous voici, Rio, l’endroit le plus beau du monde! » : la diva a fait chavirer de bonheur le public brésilien durant plus de deux heures. Avec ce concert annoncé depuis des jours comme « historique », la popstar américaine de 65 ans clôturait en beauté « The Celebration Tour », tournée à la gloire de ses 40 ans de carrière, d’inventions, de coups d’éclat et de scandales.
Sur un plateau gigantesque de plus de 800 m2, elle a passé en revue ses grandes heures et la série ahurissante de ses métamorphoses musicales et vestimentaires, de la pop à la musique électronique en passant par des moments d’inspiration cabaret.
Flanquée de plusieurs de ses enfants, l’accompagnant pour la musique ou la danse, Madonna a aussi été honorée par des invités de marque, sur fond de drapeau brésilien.
Quand elle a joué son hit « Vogue », elle a été rejointe sur scène par la chanteuse brésilienne Anitta, celle qui a fait découvrir le funk carioca – la bande-son des favelas de Rio – au reste du monde.
La drag queen Pabllo Vittar, une étoile de la pop brésilienne, et une troupe d’enfants jouant des percussions dans les fameuses écoles de samba de la ville ont aussi été de la partie.
« Papa Don’t Preach », « La Isla Bonita »
Pour faire monter la pression avant le concert, plusieurs DJ, dont Diplo, un as américain des platines, se sont succédé à la tombée de la nuit pour faire exulter « la plus grande piste de danse du monde ».
Madonna a parcouru une passerelle installée pour l’occasion, qui l’a menée directement à la scène. Pour l’événement, la police était présente en force, presque dans chaque rue d’un quartier habitué à la délinquance, mais aussi dans les airs avec hélicoptères et drones.
« Are you ready? » (« vous êtes prêts? »), avait-elle lancé sur son compte Instagram quelques heures plus tôt. Elle a partagé trois images, deux où elle brandit le drapeau brésilien et une autre où elle porte le maillot de l’équipe nationale de foot, frappé du numéro 10 et des lettres « Ciccone », son nom à l’état-civil.
Après 80 concerts en Europe, en Amérique du Nord et au Mexique, le show de Rio fait figure de bouquet final, mais aussi de pied de nez au destin, alors qu’une grave infection bactérienne avait conduit en juin 2023 la chanteuse en soins intensifs et affolé les fans du monde entier.
Face au Copacabana Palace et le long de la plage où vendeurs de souvenirs se sont mis à l’heure Madonna et ont grossi leurs stocks et leurs prix, l’ambiance a été festive ces derniers jours et rappelait la légèreté du carnaval de Rio, pourtant achevé depuis près de trois mois.
« Papa Don’t Preach », « La Isla Bonita », « Material Girl »… Impossible d’échapper aux classiques de la reine de la pop, repris partout.
Trois avions et 270 tonnes de matériel ont débarqué dans la « Cité merveilleuse » avec la star américaine, rompue aux spectacles pyrotechniques de haute précision.
Le show était un événement de taille pour la ville de Rio. Le concert générera 293 millions de réais (53 millions d’euros) pour l’économie locale, a calculé la mairie.
AFP