Le rapport souligne qu’un certain nombre de PME africaines tardent encore à se convertir au numérique, en raison du coût élevé d’implémentation des technologies, de l’accès limité à Internet ou encore des préoccupations liées à la cybersécurité.
Plus de quatre petites et moyennes entreprises (PME) africaines sur cinq (81,3%) estiment que le cloud computing constitue le plus important outil numérique capable d’améliorer leur compétitivité, selon un rapport publié le 27 mars 2024 par les opérateurs télécom Vodacom Group, Vodafone Group et Safaricom.
Intitulé « Levelling the SME playing field : Enabling success and scale through technology », le rapport se base sur une enquête menée auprès de 400 PME opérant dans huit pays africains (Afrique du Sud, Kenya, Egypte, Ethiopie, Mozambique, Tanzanie, République démocratique du Congo et Lesotho).
Appelées à classer les technologies numériques qui contribuent le plus à renforcer leur compétitivité, ces entreprises qui emploient moins de 200 personnes ont cité le cloud computing devant les plateformes de commerce électronique (75,2 %), les outils de gestion automatisée des stocks (68,2 %), les logiciels de facturation et de paiement (58,3%) et l’Internet des objets (57,2%).
Viennent ensuite les outils d’analyse de données (42,1%), les outils de travail à distance (42,1%), l’intelligence artificielle et le machine learning (41%) et la technologie blockchain pour la chaîne d’approvisionnement (37,6%).
La majorité des entreprises sondées reconnaissent déjà l’impact positif de la technologie sur leurs activités. Les principaux bénéfices cités dans ce cadre sont, dans l’ordre, l’accélération de la croissance de l’entreprise (86,9%), l’amélioration de l’efficacité de l’entreprise (79%), le renforcement de la compétitivité (73,1%) et l’amélioration de la qualité des services offerts à la clientèle (69%).
Le rapport révèle également que 69,5% des PME interrogées ont augmenté leurs investissements technologiques au cours des douze derniers mois, alors que 67,3 % prévoient de le faire à l’avenir. Cette hausse des investissements est plus perceptible dans les entreprises employant entre 50 et 200 personnes que dans les entités de plus petite taille.
Des coûts d’implémentation et de modernisation élevés
Interrogées sur les facteurs qu’ils prennent en compte lorsqu’elles investissent dans la technologie, les PME africaines ont cité la qualité des produits et des services comme étant est le facteur le plus important (92,6%).
Le prix, le service après-vente, la réputation des fournisseurs et l’assistance locale ont été également cités comme des critères cruciaux par environ trois quarts des entreprises couvertes par l’enquête.
Les entreprises qui choisissent d’adopter la technologie font cependant face à plusieurs défis comme les coûts élevés de la modernisation et de la mise à jour des applications (58,3% des entreprises interrogées), les difficultés liées à l’intégration de nouvelles technologies dans les systèmes informatiques existants (31,5%), l’accès limité à Internet (30,2%), le manque de fiabilité de l’approvisionnement en électricité (28,6%) et le manque de formation des employés à l’utilisation des technologies (28,6%).
Rappelant que les PME génèrent globalement plus de 80 % des emplois formels et environ 50 % du PIB sur le continent, le rapport souligne par ailleurs que plusieurs obstacles empêchent encore un certain nombre de PME africaines d’intégrer les dernières avancées technologiques.
Il s’agit notamment du coût d’implémentation (65,9%), de l’accès limité à une connectivité Internet fiable (40,4%), du manque de compétences et de connaissances numériques (32%) et des préoccupations liées à la cybersécurité (22,7%).
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