Le comité de l’Union africaine (UA) pour la Libye s’est déplacée à Tripoli et Benghazi pour tenter une nouvelle fois de convaincre les libyens de s’accorder sur une conférence nationale inclusive préalable aux élections. Ce déplacement intervient alors que l’envoyé spécial onusien démissionnaire, Abdoulaye Bathily, s’apprête à quitter le pays.
La conférence était programmée à l’origine le 28 avril dernier, mais elle a été reportée sine die en raison des difficultés qui persistaient et que la délégation va oeuvrer à dissiper.
C’est Jean-Claude Gakosso, le ministre des Affaires étrangères du Congo-Brazzaville, dont le pays préside le comité de haut niveau pour la Libye, qui dirige la délégation.
ll est accompagné du diplomate mauritanien Mohamed el Hacen Ould Lebatt, conseiller de l’Union africaine (UA) pour la réconciliation.
En Libye, dans les différentes régions, ils mènent une série de rencontres. Mais sont toujours confrontés aux défis et entraves des parties libyennes. « Il est important de reprendre la confiance entre les différentes parties », a déclaré Abdallah al Lafi, qui dirige le Conseil présidentiel libyen, et qui est chargé du dossier de la réconciliation, après sa rencontre avec la délégation africaine à Tripoli hier.
Relancer le processus de réconciliation
À Benghazi, c’était au tour de Hadi Lehwayej, ministre des Affaires étrangères au gouvernement de l’est reconnu par le Parlement, de recevoir la délégation. Il y a été question de relancer le processus de réconciliation. « Un projet national important » auquel le gouvernement de l’est libyen « adhère pleinement depuis le début », selon un communiqué du ministère.
De son côté, Jean-Claude Gakosso a affirmé que ces efforts permanents, depuis des années, s’inscrivent, dans le cadre de la consolidation du processus de réconciliation, sans quoi, les élections à venir pourraient être une nouvelle source de violence.