La FAO se félicite de la célébration de l’Année internationale des agricultrices en 2026

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) salue l’adoption, le 2 mai 2024, par l’Assemblée générale des Nations Unies, d’une résolution dans laquelle cette dernière proclame l’année 2026 Année internationale des agricultrices.

« L’Assemblée générale, dans ce texte proposé par les États-Unis d’Amérique et adopté par consensus, invite la FAO, en collaboration avec les autres entités des Nations Unies basées à Rome, à faciliter l’application de la résolution et la célébration de l’Année internationale », a souligné un communiqué de la FAO diffusé dans son site internet.

Proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies, l’Année internationale sera l’occasion de sensibiliser le public au rôle crucial que jouent les agricultrices dans les systèmes agroalimentaires.

Suffisant pour la FAO de demander aux États membres de l’Organisation des Nations Unies, aux organismes du système des Nations Unies, aux autres organisations internationales et à diverses parties prenantes, notamment la société civile, le secteur privé et les milieux universitaires, de faire mieux connaître la place essentielle que tiennent les agricultrices du monde entier dans les systèmes agroalimentaires et la contribution que ces femmes apportent à la sécurité alimentaire, à la nutrition et à l’élimination de la pauvreté.

Selon le communiqué, l’Année internationale des agricultrices 2026 servira de tremplin à l’adoption de politiques et de mesures concrètes de lutte contre les obstacles et difficultés auxquels se heurtent les agricultrices dans l’ensemble des systèmes agroalimentaires ainsi qu’à la promotion de l’égalité des genres et de l’autonomisation de toutes les femmes dans l’agriculture.

Cette célébration servira aussi de mettre en lumière le rôle fondamental que jouent les paysannes et les autres femmes vivant en milieu rural dans la survie économique de leur famille et dans l’économie rurale et nationale. Les femmes dans les systèmes agroalimentaires : un aperçu de leur situation et des difficultés qu’elles rencontrent.

Dans son récent rapport cité par le document officiel et intitulé « La situation des femmes dans les systèmes agroalimentaires », la FAO livre des clés de compréhension détaillées des dynamiques de genre qui sont à l’œuvre à tous les niveaux des systèmes agroalimentaires.

Elle insiste sur l’accès des femmes aux débouchés socioéconomiques et enjoint à tous les acteurs et toutes les actrices de combler les écarts importants qui subsistent dans la productivité et les salaires des femmes tout en œuvrant à l’autonomisation de celles qui travaillent dans les systèmes agroalimentaires.

L’institution onusienne a également réaffirmé l’engagement qui est le sien à mettre davantage l’accent sur l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes, en préconisant l’adoption de cadres d’action visant à combattre les normes sociales et les contraintes structurelles et en tirant davantage parti des approches porteuses de transformation en matière de genre dans ses projets et programmes en vue de promouvoir un développement rural inclusif.

Comme le montre le rapport, les femmes représentent 39 pour cent de la main-d’œuvre agricole mondiale, mais elles sont victimes de graves discriminations, étant en proie à des difficultés en matière de propriété foncière et de propriété du bétail, d’accès à des emplois sûrs et de qualité, de rémunération équitable, de participation à la prise de décisions et d’accès au crédit et aux services financiers, lit-on dans le communiqué.

Qui a relevé que l’organisation a aussi réclamé un engagement mondial en faveur de la lutte contre ces disparités profondément ancrées, avec pour objectif de renforcer la sécurité alimentaire, de stimuler la prospérité économique et de faire progresser l’égalité des genres dans les systèmes agroalimentaires.

Le communiqué officiel a ajouté que, dans un autre rapport récent, intitulé The Unjust Climate (Un climat injuste), la FAO livre une analyse complète des répercussions du changement climatique sur les populations rurales en braquant les projecteurs sur des groupes vulnérables tels que les femmes, les jeunes et les personnes vivant dans la pauvreté.

Faisant fond sur des données provenant de 24 pays répartis dans 5 régions du monde, le rapport présente des indicateurs socioéconomiques et des données climatiques géoréférencées qui permettent de mesurer l’incidence des facteurs de stress climatique sur les revenus, la répartition du travail et les stratégies d’adaptation.

Il y est par exemple établi qu’une hausse de 1 °C des températures moyennes à long terme est associée à une baisse de 34 pour cent du revenu total des ménages dirigés par des femmes par rapport à celui des ménages dirigés par des hommes.

« La célébration de l’Année internationale des agricultrices en 2026 sera l’occasion pour la FAO de mettre en avant la place prépondérante des femmes rurales dans les systèmes agroalimentaires mondiaux et de s’engager à remédier aux problèmes avec lesquels elles sont aux prises.

L’objectif de cette Année internationale, grâce aux efforts concertés et à la collaboration des États membres, des entités des Nations Unies, de la société civile, des milieux universitaires, du secteur privé, des peuples autochtones, des communautés locales, des citoyens et citoyennes et d’autres acteurs encore, sera de sensibiliser l’opinion publique, de mettre en œuvre des mesures concrètes et d’ouvrir la voie à des systèmes agroalimentaires plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables », a conclu le texte officiel.

 VivAfrik

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